Aubin Hueber : «On ne joue pas à domicile» (leprogres.fr)

Aubin Hueber : «On ne joue pas à domicile» (leprogres.fr)

Le vendredi 14 mai 2010 à 13:08 par David Demri

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getLe technicien toulonnais, en charge des avants, estime que Clermont a l’avantage du terrain

L’année dernière, vous étiez parrain du CASE rugby, prenez-vous souvent des nouvelles de votre filleul ?

Bien sûr ! Je reçois régulièrement des SMS de Laurent Pietrocola (Media Sport Promotion et directeur marketing du CASE) qui me tient au courant des performances. Je sais que dimanche, l’équipe joue les phases finales.

Serez-vous présent dimanche pour la rencontre entre le CASE et Chalon-sur-Saône ?

Je suivrai ça de près. Mais nous jouons une finale de Challenge Européen face à Cardiff à Marseille et si nous avons le bonheur de nous qualifier pour la finale du championnat de France, une semaine plus tard, je devrais alors retourner sur Toulon rapidement.

Vous avez déclaré que vous ne jouerez pas vraiment à domicile à Geoffroy-Guichard votre demi-finale face à Clermont. Pour quelles raisons ?

Simplement parce que l’on pensait que le premier et le deuxième du championnat auraient un petit avantage. L’USA Perpignan a choisi naturellement d’aller jouer à Montpellier. Pour nous, la Ligue ne nous a pas permis de choisir, c’était à Saint-Etienne automatiquement. La ville se trouve à 80 kilomètres de Clermont (en fait 130 km). Nous aurions aimé avoir une autre solution avec un troisième terrain. En plus, nous n’avons pas l’avantage du vestiaire, il faut tirer au sort. Nous n’avons donc eu aucun avantage, la Ligue aurait dû étudier le cas.

Toutes proportions gardées, pensez-vous être, comme le CASE, l’invité surprise de cette phase finale ?

Notre objectif était d’atteindre les six premières places et d’aller jusqu’en quart de la Coupe d’Europe. On ne va pas se plaindre d’être au-dessus de nos espérances. On pensait que ça allait être une saison d’apprentissage avec l’arrivée de dix-sept nouveaux joueurs. L’alchimie s’est vite faite et les joueurs se sont bien pris au jeu.

Vous avez été champion de France pour le dernier titre avec Toulon en 1992, puis coach de 2004 à 2006 avec moins de succès qu’aujourd’hui. Qu’est-ce qui a changé au RCT ?

1992 ! Je suis le seul à avoir connu le titre au club. Je me souviens avoir disputé un match de barrage à Aurillac et avoir enchaîné les victoires les unes après les autres pour finir par gagner au Parc contre Biarritz pour le dernier match de Blanco. Ce qui change, c’est la qualité des joueurs. Le recrutement du président Boudjellal, du coach Philippe Saint-André et de moi-même a été bien ciblé. Nous avons recruté de très bons joueurs à des postes clefs comme Sébastien Bruno, Van Niekerk ou Wilkinson sans oublier Mignoni ou Emmanuelli.

Vous avez peu d’expérience à ce niveau en Top 14, pensez-vous que vos matchs joués devant 60 000 spectateurs au Vélodrome vont vous aider à mieux appréhender cette demi-finale ?

Les phases finales n’ont rien à voir avec un match ordinaire aussi bien au niveau physique que mental. Avoir joué ces deux matchs devant une telle affluence, c’est déjà pas mal car nous n’avons pas l’habitude. Nous avons quand même fait un quart et une demie en Challenge Européen et nous avons donc un peu de vécu. On reste des outsiders. Mais on va tout donner pour changer la tendance.

Pensez-vous au titre ?

Si ça passe, ça sera dix fois plus fort qu’en 1992. On ne va pas en parler tout de suite mais si ce bonheur peut arriver, ce serait exceptionnel.

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