Dans un entretien accordé à Var-matin ce lundi, le demi-de-mêlée Toulonnais, Nicolas Durand a évoqué divers sujets. Il a commencé par aborder la forme du groupe cette saison. Extrait:

« Je ne pense pas que l’équipe va stagner car il n’y a que des gars qui ont envie d’aller de l’avant et qui ne jouent pas avec leur carte d’identité ou avec leur passé mais avec les week-ends qui s’enchaînent. J’ai l’impression qu’il n’y a que des gens morts de faim. Et puis on a envie de s’amuser. Quand on voit qu’on respecte les plans de jeu, qu’on s’engage, qu’on donne le meilleur de nous même et qu’on prend du plaisir sur le terrain, c’est ça le plus important. Même si gagner reste incontournable, c’est mieux en s’amusant. »

Champion de France avec Perpignan en 2009, Nicolas Durand a accepté de faire le comparatif avec le RCT de cette saison. Il avoue retrouver la même confiance dans le groupe qu’en 2009 avec l’USAP. Extrait:

« Je retrouve la même confiance dans le groupe. Une équipe qui gagne a quelque chose en plus. Elle en veut toujours plus. A Perpignan, l’année du titre, on avait besoin d’être reconnus et il nous fallait gagner quelque chose. On avait soif de reconnaissance de tout le monde. C’était notre moteur. A Toulon, le moteur, c’est d’être meilleur que le mec d’à côté. Il y a une vraie et une saine concurrence. Beaucoup te joueurs te tirent vers le haut. Si tu y ajoutes la chaleur d’un public qui a envie de rêver, ça nous donne la volonté de gagner des matches. Chris Masoe veut sûrement prouver à Joe Van Niekerk qu’il est un bon joueur, qui lui-même veut prouver la même chose à Jonny Wilkinson. Il y a un effet domino. L’ambition, elle se propage. »

L’ancien Catalan affirme également que les joueurs Toulonnais ne lisent pas la presse et ne souhaitent pas qu’on parlent d’eux avec insistance. Extrait:

« Ici, personne ne lit la presse et pas grand monde ne regarde les matches. J’ai l’impression que les mecs aiment juste jouer au rugby. C’est une force, car parfois tu te fais endormir par ce que tu entends à la télé et ce que tu lis dans les journaux. Après la victoire du Racing-Métro, Fabrice Estebanez a dit: « On n’a pas de Pilou-pilou, mais on a du coeur. » Au sein de l’équipe, personne ne l’a repris. Tout le monde s’en branle. Moi, ça m’a vexé et j’ai envie de m’en souvenir, mais en fait, c’est comme ça qu’il faut faire. A Toulon,  je n’ai même pas eu l’idée d’accrocher des articles de presse dans les vestiaires. C’est hors contexte. »

Enfin, Nicolas Durand a évoqué son faible temps de jeu à Toulon et le fait d’être le numéro 3 au poste de demi-de-mêlée. Extrait:

« J’ai compris que c’était le choix du coach tout simplement. Après, chacun a ses qualités et ses défauts et tous ont beaucoup d’expérience à ce poste-là. On se remet en question toutes les semaines et j’en suis capable aussi. Ça m’a fait du bien de jouer contre le Racing-Métro, mais j’évolue à un poste qui est difficile. Un illustre demi-de-mêlée du RCT m’a dit il n’y a pas longtemps: « Souvent à ce poste, quand tu gagnes tu n’y es pour rien et quand tu perds c’est ta faute. » C’est un peu le résumé de ce que je pense. Face au Racing-Métro, j’ai mal négocié un ou deux ballons qui ne m’ont pas fait bien dormir après… »