Dans un long entretien accordé à L’équipe ce dimanche, le trois-quarts centre Toulonnais Mathieu Bastareaud évoque son retour en équipe de France, et notamment le stage auquel il a pris part depuis samedi à Marcoussis. Il affirme que la présence de ses coéquipiers Toulonnais le rassure. Extrait:

« Le fait d’être avec Maxime Mermoz, Frédéric Michalak et Jocelino Suta me rassure. Ils m’ont un peu parlé des règles de vie en équipe de France et je suis apaisé. Je me rends compte de ma chance. Ce n’est plus une épreuve. Vendredi, j’ai revu Julien Tastet, le Montois. On a passé un an ensemble au Pôle France. J’avais la chance d’habiter à 20 minutes de Marcoussis et, dès que j’avais un coup de moins bien, ma mère venait me voir. Les autres avaient tous fait des sélections de jeunes, moi rien. Je débarquais. J’avais du mal… Quand je voyais écrit: Tests physiques à 16h00, j’arrivais à 16H00 alors que les mecs étaient tous là à s’échauffer depuis une demi-heure. J’ai appris à gérer mes angoisses, mais ce n’est pas pour ça que je n’en ai plus. Je relativise davantage. »

Il n’hésite pas également a dire le plus grand bien de son actuel entraîneur au RCT, Bernard Laporte. Celui-ci ne lui a jamais menti depuis qu’il l’entraîne, que ce soit au Stade-Français ou à Toulon. Extrait:

« J’apprécie beaucoup Bernard Laporte. Il a toujours été franc et droit avec moi. Il m’a toujours dit mes quatre vérités quand ça allait ou pas. Depuis trois ans je me suis mis du plomb dans la tête. C’est génial d’être là, j’arrive en humble soldat. Je repars de zéro, je prends le train en marche. Je sais très bien qu’il y en a qui m’attendent cachés avec des fusils braqués. Après… ce n’est peut-être qu’une impression. J’ai toujours privilégié l’aspect humain et c’est vachement difficile dans ce milieu professionnel. Il y a de moins en moins de gens comme ça, alors que je veux garder cette part d’humanité. »

Enfin, Mathieu Bastareaud est revenu sur la déclaration du président Montpelliérain, Mohed Altrad, après que le trois-quarts centre ait refusé l’offre du MHR. (Voir ici) Extrait:

 » Je ne connais pas Nicolas Anelka, mais j’ai compris que c’était une pique. Avant, certaines choses pouvaient me blesser, je les gardais en tête. Là, franchement, ça me passe au dessus. Désolé si je ne lui ai pas plu. »