Miracle ou massacre ?

Miracle ou massacre ?

Le dimanche 30 décembre 2012 à 11:08 par David Demri

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Le stade le plus bouillant de France, l’adversaire le moins bon à prendre du moment : l’USAP a hérité d’un drôle de cadeau de Noël, elle qui s’apprête à être jetée en pâture au RCT pour boucler l’année à Mayol. Une fête annoncée et un menu des plus indigestes pour les Catalans, en cette veille de Saint-Sylvestre où tout le monde leur prédit un massacre. Faut dire que les intouchables toulonnais, leaders incontestés du Top 14, écrasent la compétition comme quiconque se dresse sur leur passage. En particulier dans leur antre.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à domicile cette saison, Toulon c’est 24 points pris sur 25 possibles, plus de 39 points inscrits en moyenne (39.4 exactement), et un seul essai concédé en l’espace de cinq rencontres, face au Stade Français (victoire 24-19). Des Parisiens qui ont d’ailleurs été les seules en mesure de ramener un point (de bonus défensif) du pays des fadas. Autant dire qu’entre les extraterrestres varois, intraitables à domicile, et les Perpignanais, plus mauvais élève de la classe Top 14 à l’extérieur (3 points pris en 6 déplacements), les retrouvailles ont tout d’une rencontre du 3e type.

« Obligé d’avoir peur »

Alors, comment donc aller à Toulon où tout visiteur est bouffé tout cru à la sauce pilou pilou ? En short ? En claquettes ? Non ! « En bus », lâche Marc Delpoux dans un grand éclat de rire. Et, surtout, avec la meilleure équipe possible. « Car dans notre position, on ne peut pas se permettre de lâcher quoi que ce soit », argumente le manager de l’USAP. Face aux caméras de Canal +, qui plus est en prime time, « l’équipe qu’on va présenter à Mayol sera, d’une, compétitive, et de deux, la meilleure du moment ».

Un XV type, en quelque sorte, au vu des moyens du bord (Mas en vacances, Taumalolo, Charteris et Romain Taofifenua blessés). Avec l’objectif avoué de « prendre notre chance comme on l’a prise à Grenoble (défaite 28-23) et à Castres (défaite 38-36) », affirme Delpoux. « Et la volonté de mettre notre jeu en place, être ambitieux ». « De trouver un peu de régularité après Montpellier (victoire 30-19) », renchérit le numéro 9 David Mélé (lire par ailleurs). « Et peut-être qu’il y aura une semaine où les Toulonnais seront un peu moins bien, ponctue le manager. Ce qui nous permettrait de ramener quelque chose. Ou à défaut quelques certitudes comme à Clermont (défaite 53-31). Là où on va, on est obligé d’avoir peur. Mais des fois, la peur permet de faire des choses extraordinaires ».
Un discours prophétique qui trouve écho dans le vestiaire et du côté du deuxième ligne Robins Tchale-Watchou : « A part perdre, qu’est-ce qui peut nous arriver de pire ? On est conscient qu’ils sont forts. Mais on va tout faire pour tenir. Beaucoup de choses peuvent se passer en 80 minutes, dans un sens comme dans l’autre ».

C’est une certitude : si Bugarach a traversé l’apocalypse sans écueil, alors l’USAP survivra à Toulon. Face à qui tout a commencé (défaite 21-15, 1re journée) mais où rien ne doit finir.

L’indépendant

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  1. tommi 30 décembre 2012 at 12h

    le ballon n'est pas rond;alors tous ont leur chance .On l'a vu contre Agen,le RCT a peiné,alors mèfi…

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