Devenu incontournable dans l’effectif du RCT, l’Australien Matt Giteau évoque son désir d’aller toujours plus haut avec le club varois.

Vous avez décidé de prolonger à Toulon pour deux saisons supplémentaires. Pourquoi ?
Il y a plusieurs explications. Ma famille se sent bien à Toulon. Je prends aussi beaucoup de plaisir à jouer pour le RCT. Soit je retournais en Australie, soit je restais au club. Je suis donc très heureux de continuer ici.

Comment analysez-vous vos performances depuis votre arrivée ?
Quand vous rejoignez une nouvelle équipe, un temps d’adaptation est toujours nécessaire. Au fil du temps, je me sens de mieux en mieux dans cette équipe. J’assimile bien mieux le projet de jeu. Mon rendement s’en ressent sur le terrain.

Montpellier a cherché à vous faire venir. Avez-vous hésité ?
On voit vraiment que le MHR cherche à se renforcer pour la saison prochaine. Mais comme je vous l’ai dit, si je restais en France, c’était pour continuer à Toulon et pas ailleurs. Le RCT est une grosse équipe avec de grands joueurs. J’ai beaucoup d’amis ici. Il y a une belle équipe. Pour toutes ces raisons, je ne vois pas pourquoi  je serais allé dans un autre club. Donc cela a facilité mon choix de rester ici.

Quel va être le plus dangereux adversaire de Toulon dans sa quête pour devenir champion de France ?
C’est difficile de dégager une seule équipe. Il y a de belles formations en Top 14 qui sont très compétitives. On doit surtout penser à donner le meilleur de nous-mêmes lors de chaque rencontre. On va bien voir où cela va nous mener.

Toulon n’a pas été loin d’être champion la saison passée. Quelle sera l’erreur à ne pas commettre cette fois ?
L’erreur fatale serait l’arrogance. Il faut continuer à travailler dur. Nous sommes en tête. Nous devons déjà tout faire pour y rester. On ne doit surtout pas se reposer sur nos lauriers.

Le RCT est-il dépendant de votre degré de performances ?
En aucun cas. Quand on voit la qualité des joueurs présents au club, on ne peut vraiment pas parler de Giteau dépendance. Tous les joueurs dépendent les uns des autres. Un seul joueur ne peut pas tout faire seul. Par contre, j’essaie sans cesse d’élever mon niveau de jeu et de prendre de plus en plus de responsabilités.

Vous êtes considéré comme l’une des stars de notre championnat. Vous considérez-vous comme tel ?
Pas du tout. Au point où j’en suis dans ma carrière, je m’inscris vraiment dans un projet collectif. Je ne me considère pas du tout comme une star. Mais plus comme un joueur qui se sent bien dans cette équipe de Toulon. J’espère juste continuer à ce niveau.

Comment expliquez-vous que vous n’êtes pas en équipe d’Australie ?
Il faut surtout jouer en Super Rugby pour l’être. J’ai malgré tout pris la décision de venir à Toulon. J’aimerais toujours jouer pour mon pays. C’est aussi une décision de sélectionneur. Si ce dernier ne veut pas vous prendre, vous ne pouvez pas faire grand chose.

Allez-vous finir votre carrière à Toulon ?
Peut-être. Tout se passe bien ici pour moi. Dans un monde idéal, ce serait de rester à Toulon et de pouvoir toujours évoluer avec le sélection Australienne. Je n’en serai que le plus heureux.

Quel est votre grand rêve désormais ?
J’aimerais remporter encore des titres. Le Top 14 ou la H-Cup notamment. Ce serait fou. Ma préférence entre les deux ? Je serais gourmand si je disais les deux. Mais je prends n’importe lequel. Mais j’aurai probablement une petite préférence pour le bouclier. C’est très spécial en France et cela le serait encore plus dans une ville comme Toulon.

Entretien réalisé par le Journal du Rugby.