Toulon, Bernard Laporte a vraiment le choix

Le match contre Sale a montré toute la richesse de l'effectif varois

Ils n'avaient vraiment pas besoin de ça ! Quand ils ont vu débarquer sur la pelouse, à partir de l'heure de jeu, les Hayman, Suta, Fernandez Lobbe, Wilkinson et autres Bastareaud, les pauvres joueurs des Sale Sharks, déjà sérieusement amochés (5 essais à rien), ont dû regretter d'être venus à Mayol, le week-end dernier (62-0 et 9 essais encaissés au final). Car avec le RCT, il faut souvent s'attendre à l'effet deux lames.

Deux comme deux équipes d'égale valeur, ou presque. Pour schématiser un peu, l'une est alignée en 1re période, l'autre après la pause. C'est comme ça que l'on peut assister à un hallucinant remplacement : celui de Frédéric Michalak par Jonny Wilkinson, autrement dit deux des meilleurs ouvreurs du monde avec Dan Carter voire Quade Cooper.

Ce n'est pas tout, si le staff toulonnais est en mesure de laisser autant de joueurs cadres sur le banc dans un match de H Cup, c'est qu'il a sous la main, par ailleurs, des éléments de moindre envergure peut-être mais suffisamment performants pour maîtriser une rencontre de Coupe d'Europe. Au coup d'envoi contre Sale, le cinq de devant était ainsi composé en majeure partie de remplaçants habituels. Il s'agissait des piliers Gethin Jenkins et Davit Kubriashvili en plus du 2e ligne Nick Kennedy.

Les deux premiers nommés ont largement contribué à l'excellente tenue de la mêlée varoise, "Kubri" étant même assez opportuniste pour aller inscrire le quatrième essai du RCT, celui du bonus offensif. Titularisé à une seule reprise depuis le début de la saison – au sein d'une équipe rajeunie à Toulouse -, Kennedy, lui, a été l'une des grandes satisfactions face aux Sharks. Recruté l'été dernier, dans les rangs des London Irish, l'Anglais avait été, jusqu'ici, une énigme. Il a enfin commencé à démontrer qu'il valait bien mieux que ce statut.

"Ces joueurs ont un très bon état d'esprit, souligne Bernard Laporte, qui a l'habitude d'opérer avec un effectif resserré de moins de 30 éléments. Ce n'était pas facile pour eux de ne jamais commencer un match, d'être 24e homme ou de ne pas figurer dans le groupe. Par exemple, un garçon comme Nick Kennedy n'a jamais décroché. Il est toujours venu aux entraînements avec le même enthousiasme et il ne s'est jamais plaint. C'est ça, les grands champions : ils bossent dur sans rechigner et le jour où on les appelle, ils jouent. Bravo donc à Nick, car il n'est pas venu à Toulon pour être remplaçant et au vu de ce qu'il a fait contre Sale, il a vraiment accompli les efforts nécessaires pour montrer au staff qu'il compte, lui aussi."

Kennedy devrait avoir encore l'opportunité de s'y appliquer, lors des prochaines échéances. Botha absent deux mois, l'international anglais (7 sélections) constituera une option non négligeable pour Laporte. Dès samedi, à Agen ?

Laurent Blanchard LAPROVENCE

Seymon, Steffon est LE meilleur n°7 au monde..

😳 😳 🙁 peut être pas "casse toi"mais sûrement "soit moins gourmand"