Michalak : « Tout va très vite dans le rugby »
Michalak : « Tout va très vite dans le rugby »
Le lundi 26 novembre 2012 à 11:27 par David Demri
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Interrogé par le Midi Olympique, Frédéric Michalak évoque plusieurs sujets le concernant. S’il se satisfait de sa réussite actuelle, l’ouvreur Toulonnais sait que tout va très vite dans le rugby.
Le bilan personnel de sa tournée :
« Pendant ces trois semaines, j’ai essayé de m’amuser et le scénario m’a aidé. On a gagné et la confiance s’est accumulée. Toutes les questions que je pouvais me poser se sont envolées. De plus, je me suis senti bien dans ce groupe et plein de confiance. Cela s’est ressenti sur le terrain. Aujourd’hui, je suis un peu plus vieux qu’il y a dix ans. Certains postes comme le mien demandent un peu plus d’âge. On s’y bonifie avec le temps. Mais cela vient naturellement, sans aucun calcul et sans s’en rendre compte. »
Le match face aux Samoa :
« J’ai pris du plaisir durant ce match. Du plaisir à défendre et à mettre mes adversaires à la faute en deuxième mi-temps. Du plaisir, encore, à voir que l’on a su patienter pour l’emporter. C’était dur car les Samoa ont inscrit un essai d’entrée comme les Argentins, mais contrairement aux Pumas, eux ne lâchaient rien. Ils retardaient toutes nos sorties de balles et ils étaient très bons sur les zones de rucks. Mais, j’ai été frappé par l’état d’esprit positif de l’équipe, toujours en train de penser à après, même dans les temps faibles. »
La « Michalakmania » :
« J’ai dit que je laissais la lumière aux autres désormais. Je sais surtout que tout va très vite dans le rugby. Aujourd’hui tout va bien, mais si demain je flanche, vous saurez me le rappeler. C’est aussi cela le sport de haut niveau. Il faut se maintenir le plus haut possible et longtemps. Alors je m’accroche. J’essaie d’être le meilleur possible. Je suis conscient aussi de ne pas pouvoir faire de superbes prestations tout le temps. Il y a trop de match. C’est à moi de gérer cela. »
La difficulté de jouer tout les matchs à l’ouverture ce qui n’est pas le cas à Toulon ou il évolue souvent demi de mêlée :
« C’était déjà le cas il y a dix ans. Je crois que le rugby actuel appelle cette polyvalence. Quand je vois qu’un pilier peut faire une passe décisive au pied comme l’a fait Jonhston, je me dis qu’il joue avec son temps. Je crois que j’ai désormais l’expérience pour passer d’un poste à un autre sans trop me poser de questions. »
Toulon :
« Toulon est un club ambitieux qui compte énormément d’internationaux. Son staff est extrêmement ambitieux. Il veut le meilleur. Je surfe sur le bon début de saison de mon club. C’est à la fois plaisant et bénéfique pour un joueur d’enchaîner les victoires. Or moi, je ne compte qu’une seule défaite depuis le début de saison. »
Son passage en Afrique du Sud :
« Je suis aujourd’hui dans la continuité de ce que je produisais aux Sharks. Un peu trop, puisque je suis censé être en fin de saison. Je devrais être en vacances. Paradoxalement, cette aventure m’a permis de me reposer vraiment, de retrouver toutes mes sensations avant de véritablement travailler physiquement. Sportivement, la saison s’est bien passée là-bas. Elle m’a forgé un état d’esprit que je tente de conserver. »
Une différence entre le Michalak actuel et celui d’il y a dix ans ?
« Oui, je m’impose des séances de travail plus longues, plus répétées que ce que je faisais avant. A l’époque, je ne pensais pas que cela m’aidait autant. Aujourd’hui, je prends même du plaisir dans cette routine nécessaire. »
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Bravo et merci Fred !