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Le trois-quarts centre international Maxime Mermoz (26 ans, 19 sélections) est né et a grandi à Épinal. Formé au Stade Toulousain, où ses partenaires le surnommaient « le pingouin » à cause de ses origines lorraines, il a éclaté à l’USA Perpignan, club avec lequel il a été champion de France en 2009, avant de rallier Toulon l’an dernier. Avant la réception de l’Aviron Bayonnais, il a bien voulu nous faire une visite guidée de « son » Toulon.
La ville
« En définitive, mon quotidien, ce sont les entraînements, le rugby, donc je ne me promène pas si souvent que ça dans la ville. Au fond, je ne trouve pas que ce soit si différent de ce que j’ai connu avant, à Épinal ou à Perpignan, parce qu’il y a de tout partout. Mais c’est quand même le Sud-Est, il y a ce grain de folie, quelque chose de rigolo. Ça se ressent autour du stade, les jours de matches. Sinon, j’habite à Hyères, c’est tranquille. Il y a surtout des retraités… »
Bernard Laporte
« C’est un vrai personnage. Je suis admiratif de l’intensité avec laquelle il arrive à transmettre sa passion. Dès qu’il parle de rugby, il est tellement entier qu’il t’emporte dans son discours. C’est un coach-né. Il a un charisme naturel qui lui permet de faire ce qu’il veut, et il va toujours au bout de ses idées. Quand tu es joueur, c’est bien d’avoir un coach qui sait où il va, qui te montre la direction et te donne envie de le suivre. Il faut être fort pour s’imposer à un groupe de joueurs comme celui de Toulon, et pour faire sa place à côté d’un président comme le nôtre, qui a lui aussi un fort charisme… »
Mourad Boudjellal
« Il est très intelligent et, chaque fois qu’il ouvre la bouche, c’est pour dire quelque chose de fondé. La forme est critiquée mais, derrière, il y a toujours une vérité qui est bonne à dire. Il utilise l’humour en jouant sur des degrés différents. On aime ou on n’aime pas. Moi, il me fait rire, la plupart du temps, même si quelquefois c’est un humour que je cautionne un peu moins. Mais, sur la plupart des sujets importants, je suis d’accord avec lui, parce qu’il révèle des choses, il remet en cause des personnes ou des institutions. C’est subtil. Quand il place tel mot à tel moment, c’est très révélateur. »
Jonny Wilkinson
« Il est d’une réelle humilité. Et il travaille beaucoup, ce n’est pas un mythe. Il a besoin de ça. Il passe tellement d’heures à s’entraîner qu’on se demande à quel moment il prend des périodes de récupération. Autour de lui, on est un peu spectateur de ça. Maintenant, j’y suis habitué mais, franchement, les premières semaines, ça m’avait surpris. J’ai encore eu une discussion avec lui, lundi. C’est toujours passionnant. Le rugby n’est pas un jeu pour lui, c’est sa vie, c’est comme si sa vie en dépendait. Ça nous prend tous aux tripes, mais je crois que lui, c’est à un degré encore supérieur. »
Concurrence
« C’est stimulant d’être dans un groupe comme celui-ci. Mon but n’a jamais été d’être la star de mon équipe (ce qu’on peut dire qu’il était à Perpignan quand il en est parti en 2011, NDLR). Faire partie des joueurs, entre guillemets, » importants », ça flatte l’ego, bien sûr, mais ce n’est pas ce que je recherche. Ici, il n’y a pas un ou deux joueurs qui sortent du lot, il y a quinze leaders. Il faut reconnaître que les joueurs étrangers qui sont avec nous sont hors norme. Nous en bénéficions tous : aujourd’hui, on a cinq joueurs appelés en équipe de France (Suta, Gunther, Michalak, Mermoz et Martin, NDLR) et il faut aussi compter Palisson, Tillous-Borde et Bastareaud. »
Gunther
« S’il sera la nouvelle star du rugby français ? Tant mieux pour lui si ça lui arrive. Je crois que ça va surtout dépendre de ce que les médias voudront en faire, du public, des matches. C’est un mec atypique, ne serait-ce que par son physique, ses tatouages partout. Il a su progresser au contact des Masoe, Van Niekerk, Armitage… »
Sud Ouest
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:(salut faire une minute de silence ce soir au mayol pour TOULON .BAYONNE POUR LES DEUX ETUDIANT DE LA GARDE MERCI 🙁
Rugby – Top 14 : Toulon ne s'enflamme pas
http://video.lequipe.fr/videos/rugby/
Rugby – RCT : un Maxime Mermoz multicarte
Pub, ciné, photo : le joueur du RCT, qui reçoit Bayonne (18h30), allie carrière sportive et activités diverses
Inlassable plaqueur, incisif dans l'intervalle, Maxime Mermoz cumule les fonctions dans une équipe. Pas seulement là, d'ailleurs. Homme à tout faire sur le terrain, le trois-quarts centre international est un véritable touche-à-tout en dehors.
Mannequin vedette dans une pub pour une marque de sous-vêtements masculins ou dans le fameux calendrier Les Dieux du Stade, coproducteur sur le projet "N.O.L.A. Circus", un film réalisé par Luc Annest où le joueur du RCT a même donné de sa personne en chantant du Rolling Stones, du U2 et du hard-rock dans un clip de promo, The Singer : Mermoz multiplie les activités quand il n'a pas de ballon en main. Et il aime ça.
"Le clip ? Il s'agissait d'une petite vidéo à prendre au 2e degré afin de faire du buzz autour de ce film qui sortira dans les salles en 2013 avec la comédienne et chanteuse soul, Erykah Badu, et Gérard Darmon, qui va faire des apparitions. C'est sans prétention, mais on passera un bon moment, explique le vice-champion du monde qui s'est associé dans ce projet à une dizaine d'autres sportifs de haut niveau, parmi lesquels les basketteurs Ronny Turiaf, Boris Diaw, Nicolas Batum, Ian Mahinmi, les footballeurs Bacary Sagna, Michaël Ciani, Alex Song ou encore Johan Djourou. Je sais que Boris (Diaw) et Ronny (Turiaf) ont apprécié la vidéo à laquelle j'ai participé. Boris s'y est mis aussi et le résultat est très marrant !"
L'ancien Perpignanais s'est également bien amusé en… boxer au cours d'une campagne de pub qui ne laisse pas la gent féminine indifférente. "C'est flatteur, glisse-t-il, mais quand les spots passent à la télé, j'ai de la distance par rapport à ça. Car pour moi, c'est seulement une image ; ce n'est pas moi." Mermoz s'éclate en tout. "J'ai toujours adoré le cinéma, par exemple, s'exclame-t-il. 'N.O.L.A. Circus' était une opportunité pour connaître l'envers du décor d'une manière différente." Différent, c'est même le qualificatif qui lui va le mieux. Trois-quarts racé, il tient à cette étiquette de multicarte. "Toutes les expériences nous enrichissent, a-t-il constaté. On peut être admiratif de tas de choses, mais pouvoir comprendre et participer, c'est plus agréable."
La difficulté consiste cependant à allier ces diverses sollicitations et le rendement d'un rugbyman international au RCT, leader en Top 14 comme en H Cup. Au vu de ses performances dans les rangs varois, l'emploi du temps de Mermoz n'est en rien incompatible.
"Je ne m'emballe pas"
"J'arrive à gérer tout ça, confie-t-il. Le tournage de la pub revient à une seule journée de travail. Après, c'est fini. Mon quotidien de sportif de haut niveau reprend naturellement le dessus. Tous les jours, je pense à jouer, à m'entraîner, à m'appliquer sur les lancements de jeu et à préparer le match qui arrive." Ses proches veillent, aussi. "Mon entourage m'a toujours bien conseillé, insiste Mermoz. Il me rappelle ce qu'il faut faire et ne pas faire. Quoi qu'il en soit, mes parents, ma soeur, mon frère et mes amis me connaissent : je ne suis pas du genre à m'emballer. Dans ma famille, on a toujours été prudent. Moi, j'ai des objectifs sportifs ou extra-sportifs, et tant que je ne les ai pas atteints, je me bats pour y parvenir."
Justement, le match du jour, face à Bayonne, est une étape supplémentaire dans une saison qui peut conduire Mermoz et le RCT vers les cimes. D'autres perspectives attendent peut-être l'international français. Après sa carrière. "Le cinéma ? Le destin le dira…, se marre-t-il. En revanche, la chanson, c'est sûr que non ! Je suis catastrophique, même si j'ai accentué le trait lors du teasing de 'N.O.L.A. Circus'." Un vrai acteur, ce Mermoz !
Laurent BLANCHARD laprovence