«On affrontait une équipe française donc ce n’était pas trop différent du Top 14. Mais ça envoyait quand même», déclarait Pierrick Gunther au micro de Canal + après la victoire de Toulon sur Montpellier (37-16) en ouverture de la saison européenne des deux clubs. Alors comme en Top 14, le RCT s’est montré intraitable et a fait une nouvelle démonstration de c’est devenu son rugby cette saison. Une alliance démoniaque de puissance en défense et de rapidité dans les mouvements offensifs.

Montpellier n’a pas montré son vrai visage

Bien sûr, cette équipe de Montpellier était largement remaniée par rapport à celle qui s’était déjà inclinée en Top 14 face aux Toulonnais (25-32) mais au terme d’un tout autre match. François Trinh-Duc et Fulgence Ouedraogo, pour ne citer qu’eux, n’étaient pas là. Mamuka Gorgodze, lui, a débuté sur le banc. Bref, le MHR ne semblait aborder ce match dans les meilleures conditions. Calcul pour économiser ses forces vives pour les autres rencontres, peut-être plus à portée ? Quoi qu’il en soit, les Montpelliérains, malgré une nette volonté de bien faire et un essai pour sauver l’honneur (Gorgodze, 72e) repartent bredouilles de Mayol et cela n’augure rien de bon pour la suite de la saison européenne. Les voilà condamné au sans-faute.

Un sans-faute que l’on sent bien Toulon capable d’accomplir. Bien sûr, Bernard Laporte a voulu jouer les modestes après la rencontre. « Si nous sommes favoris avec le cinquième budget de France, il faut m’expliquer quelque chose ». Mais cela n’a trompé personne. Avec des joueurs de plus en plus performants tant individuellement que collectivement, la réputation d’épouvantail du RCT risque bien de franchir rapidement les frontières de l’hexagone. Les cinq essais inscrits face à Montpellier, des modèles de jeu débridé, vont indéniablement être décortiqués par de nombreux analystes vidéo. Et il n’y aura pas besoin de sous-titres.

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