Toujours invaincu, le RCT occupe seul la première place du classement. Tout sauf une fin en soi pour Bernard Laporte qui préfère s’attacher à l’état d’esprit naissant de son équipe.

Il aura fallu attendre la quatrième journée pour voir Toulon s’installer seul dans le fauteuil de leader avec 18 points. Pourquoi une telle impatience ? Parce que le RCT est un des principaux favoris du Championnat et que la valeur de son effectif fera qu’on attendra toujours un peu plus de cette équipe qu’une destinée ordinaire. De l’arrivée des joueurs à Mayol jusqu’au pédigrée des joueurs, rien n’est comme ailleurs à Toulon. Forcément, on devient un peu plus exigeant avec ce club.

« On en perdra des matches. Mais je ne veux pas qu’on ne mouille pas le maillot »Cette place de leader, cependant, Bernard Laporte ne veut pas y attribuer trop d’importance. «Ça ne veut rien dire, être leader. Ça dépend tellement du calendrier. L’être en ayant gagné trois fois à l’extérieur, on pourrait s’enflammer. Mais on ne le fera pas. Surtout, il faut le rester. Car être leader n’est pas une fin en soi ». Rester leader, voilà enfin l’ambition varoise dévoilée. Et avec trois victoires à l’extérieur comme autant de jokers, le RCT semble en avoir les moyens. Même s’il serait incroyablement présomptueux de penser qu’aucun accident de parcours ou contre-performance ne viendra modifier la feuille de route. Même Laporte s’attend à la fin de l’état de grâce. Mais pas à n’importe quelle condition. « On en perdra des matches. Mais je ne veux pas qu’on ne mouille pas le maillot ». Le message aux joueurs est clair.

Forger un état d’esprit d’où naîtra l’équipe

Attaché à l’état d’esprit plus qu’à la manière depuis le début de la saison, Laporte fait tout pour que prenne l’amalgame entre ses joueurs, stars ou pas. Car plus vite l’armada aura trouvé son rythme de croisière et plus vite les écueils pourront être évités. L’armada. Le terme si souvent utilisé fait sourire l’entraîneur toulonnais. « Quelle armada ? On a moins d’internationaux que les autres équipes. On fait jouer la concurrence à tous les postes et il n’y a personne de mécontents ou d’oublié. On commence et la route est longue ». Les premières foulées, cependant, sont plus qu’encourageantes.

Source: lequipe.fr