Brutal retour sur terre

Brutal retour sur terre

Le vendredi 31 août 2012 à 10:09 par David Demri

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Le constat est brutal. Certes Mont-de-Marsan a montré de belles choses depuis son entrée en lice dans le Top 14, mais c’est bel et bien avec zéro point et une place de lanterne rouge que le Stade se prépare à attaquer la troisième journée de championnat face à Toulon. Après l’éphèmère enthousiasme de la performance réalisée dans la Ville rose, le retour sur terre n’a pas tardé.

« Globalement, notre prestation toulousaine était un peu mieux que celle de Biarritz, juge le demi de mêlée Arnaud Pic, mais il ne faut pas perdre de vue qu’on a encore pris trois cartons jaunes, moi le premier, finit-il par regretter. Et même si aux yeux de beaucoup de monde, on a fait un bon match, il ne faut pas se laisser griser. On a encore encaissé 35 points et au classement, on n’en a marqué aucun… » Dur.

« Ça n’excuse pas tout »

« Juste après le match, on était content d’avoir tenu face au Stade Toulousain, complète Yohann Durquet. Mais rapidement, on a pris conscience du bilan comptable… » Ou comment un verre à moitié plein est devenu à moitié vide en quelques heures. Principal motif d’insatisfaction, comme le mentionnait Arnaud Pic : l’indiscipline. En Haute-Garonne, c’est au moment où les exclusions temporaires ont commencé à tomber que le Stade Montois a perdu pied dans la rencontre. La cause de cette indiscipline ? Notamment un manque de lucidité en fin de match, lorsque les jambes se sont fait douloureuses. Mais toujours selon l’ancien n°9 d’Oyonnax, le manque de physique actuel de l’équipe, toujours en période « préparation », « n’excuse pas tout ».

Et au final, les mauvais comptes de la deuxième journée ne passent pas. « C’est surtout en raison de la physionomie du match, explique Arnaud Pic. On arrive à s’accrocher 60 minutes, mais à l’arrivée, il y a quinze points d’écart. Ce n’est pas de la déception mais c’est rageant. Ça nous a fait prendre conscience que ce n’est pas tout d’avoir pris du plaisir et d’avoir réussi à rivaliser. C’est le résultat de la fin du match qui compte. » Une leçon qui s’applique aussi bien face au Stade Toulousain que Toulon.

« Réussir à franchir un cap »

Du coup, la déferlante de stars et de paillettes qui s’apprête à débouler à Guy-Boniface ce week-end avec la venue de l’épouvantail toulonnais, les jaune et noir n’en ont cure. « Si on commence à regarder qui joue, c’est sûr que nous n’aurons pas un résultat positif à la sortie », lâche le demi de mêlée. « C’est notre premier match à domicile. On est impatient de retrouver notre stade et nos supporteurs, surtout en Top 14 », sourit Yohann Durquet. « Mais ça doit être la rencontre où Mont-de-Marsan doit réussir à franchir un cap en rapportant des points », reprend-t-il, redevenant sérieux.

Le Stade doit lancer sa saison. Enfin. Et ce, même s’il y a certainement plus facile que de recevoir la bande de Bernard Laporte pour ouvrir son compteur points. D’autant qu’à en juger par leurs deux victoires à l’extérieur obtenues à Perpignan et au Racing, les rouge et noir sont déjà en place en ce début de championnat. Et comme le prévoit Arnaud Pic, « je ne pense pas qu’ils vont venir ici en se disant :  »C’est bon, on a déjà huit points. » Ils vont vouloir gagner aussi. »

Pour enfin décoller au classement, le Stade Montois devra se hisser au niveau de ce qui se fait de mieux en ce début de Top 14. Il n’y a plus le choix.

Sud Ouest

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