Mermoz se livre après sa tournée avec les Bleus

Mermoz se livre après sa tournée avec les Bleus

Le mercredi 27 juin 2012 à 10:51 par David Demri

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Excellent lors du deuxième test contre l’Argentine, Maxime Mermoz revient sur la tournée avant de partir en vacances. Le futur Toulonnais tire un bilan positif de sa saison avec les Bleus et considère avoir pris plus de poids dans le groupe France.

Maxime Mermoz, êtes-vous soulagé d’être enfin en vacances après une longue saison ?
Ça fait vraiment du bien de se détendre et de pouvoir se libérer de toute la pression que j’ai pu connaître cette saison, entre la Coupe du monde, une situation difficile en club et des moments aussi plus compliqués avec l’équipe de France.

Quel bilan tirez-vous de votre saison avec les Bleus ?
C’est positif. J’ai rempli pas mal d’objectifs personnels et nous avons eu un bon résultat au Mondial (ndlr : finaliste contre la Nouvelle-Zélande). J’ai connu une déception pendant le Tournoi mais je l’ai accepté et j’ai vite rebondi en club, où je me suis vraiment régalé en fin de saison. J’ai pris la saison en équipe de France avec beaucoup de plaisir et de l’envie.

Aviez-vous envie de prouver des choses lors de la tournée en Argentine après un Tournoi frustrant ?
Ça allait bien physiquement, parce que je restais sur une bonne dynamique avec mon club et nous avons bien travaillé avec le préparateur physique. Comme nous n’avons pas joué les phases finales du Top 14, j’ai pu me ressourcer, mentalement et physiquement, pour être vraiment frais pour la tournée. Je n’ai été utilisé vraiment que pour un seul match donc je n’ai pas eu beaucoup de lassitude. J’ai eu le temps de me préparer, ça m’a permis de me sentir bien dans la tête.

Titularisé au centre sur le deuxième match, vous avez particulièrement brillé, en étant décisif sur les deux premiers essais notamment. Comment vous êtes-vous senti sur le terrain ?
J’ai ressenti beaucoup de bien-être avec mes coéquipiers. L’expérience du Mondial m’a montré que dès qu’on communique plus avec les partenaires, c’est plus simple sur le terrain. Pour la plupart, on se connaissait d’avant et on était vraiment potes pour certains. D’autres joueurs qui étaient là avaient aussi un super état d’esprit. De l’extérieur, on a vu qu’on se régalait en dehors du terrain, entre application et détente, même s’il faut gagner pour valider tout ça. Quand on voit les matchs des All Blacks, des Sud-Af ou des Australiens, on se rend compte que c’est un autre niveau. Mais vis-à-vis du groupe, du maillot et des supporters, on se devait de finir sur une bonne note.

« Il est évident que je veux faire partie de l’aventure »

Que s’est-il passé pour que l’équipe montre une telle réaction pour le deuxième match ?
Il faut prendre un peu de recul avec ce qu’il s’est passé. Sur le premier match, il y a eu énormément de bonnes intentions, avec de la volonté de mettre du volume. Mais il n’y a pas eu assez de précision, on n’a pas été assez vigilant. On n’a pas été assez tueur. Ça s’est retourné contre nous parce qu’on n’a pas su enfoncer le clou. On a été sur nos gardes jusqu’au bout sur le deuxième test.

Avec 19 sélections au compteur, vous faisiez partie des plus expérimentés. Avez-vous pris encore plus de poids dans le groupe durant cette tournée ?
J’espère, c’était l’un des mes objectifs, parce que c’est mon tempérament. J’aime parler, m’impliquer sur la communication ou sur la prise d’initiative sur le terrain. Même si en dehors, il y a des gens plus fantasques. J’ai profité de cette tournée pour évoluer et pour avancer dans ma carrière.

Comment vivez-vous la grosse concurrence à votre poste, avec Wesley Fofana, Aurélien Rougerie, Florian Fritz, Yann David, Mathieu Bastareaud ou encore Geoffrey Doumayrou ?
Tant que ça peut servir l’équipe de France, ce n’est pas plus mal. Il est évident que je veux faire partie de l’aventure jusqu’au Mondial. Que les autres soient bons, c’est normal, on travaille tous les jours pour l’être. Ça donne du choix au coach. Mais je ferai tout pour rester en équipe de France. Je vais changer de club donc à court terme, j’ai un autre objectif. Mais aujourd’hui, il est inconcevable de ne pas penser à l’équipe de France. Je travaillerai toujours dans cette optique.

« Il faut que chacun amène au groupe »

Vous avez démontré beaucoup de complicité avec Frédéric Michalak pour votre première association…
On avait déjà évolué ensemble à Biarritz lors du jubilé Betsen. C’était un autre contexte mais il fallait déjà bien échanger et communiquer. Ce n’était pas évident, surtout qu’on avait eu seulement un jour et demi de préparation en commun. Mais c’était un plaisir de jouer avec lui. Ça faisait partie des paramètres au sujet de mon choix de club, avoir la possibilité de jouer avec lui, (Jonny) Wilkinson ou (Matt) Giteau. Les trois peuvent jouer dix donc évoluer aux côtés de joueurs comme ça, ça ne peut qu’être positif. Quand on est centre, on aime les dix créateurs et au service du collectif. Ça ne peut que me servir.

Avez-vous immédiatement senti des affinités particulières avec votre futur coéquipier à Toulon ?
Comme avec tout le monde. Mais il est très ouvert et il communique beaucoup. Après, on verra, tous les matchs sont différents. Parfois ça marche, d’autres non.

Les jeunes ont beaucoup apporté à l’effectif au cours des deux semaines. Comment s’est passée leur intégration ?
Avec tous les joueurs de ma génération, on se connaît depuis très longtemps, comme avec Fulgence Ouedraogo. Mais l’objectif était de suite que ce soit homogène et qu’il n’y ait pas de distinction dans les statuts. Quand on est sur le terrain, il faut que chacun amène au groupe. Tout le monde s’est mis dans la peau d’un soldat au service du collectif. Les nouveaux nous demandent parfois des conseils au niveau logistique mais sur le terrain, on ne doit pas les laisser dans leur coin. Des choses ont été mises en place et eux sont très demandeurs. Ils ont faim de rugby et de performances. Ça crée une volonté commune. On se concentre évidemment sur les prestations individuelles, mais tout en respectant les principes de jeu. Les coachs ont fixé un cadre qui nous permet d’avoir des repères et il n’y a que ça qui pourra nous sauver dans les grands matchs.

Vous avez notamment beaucoup apprécié l’initiative de Pascal Papé d’organiser des soirées à sketch pour les nouveaux…
C’est excellent. Ça permet de découvrir les mecs, les personnalités. Certains sont parfois timides et ça t’oblige à t’ouvrir aux autres. Ça peut remplacer une bringue parce qu’on n’a que quinze jours et on a besoin d’être bien physiquement. Mais à côté, ça permet d’accélérer l’intégration au groupe.

Source: rugby365.fr

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  1. rctrop 27 juin 2012 at 16h

    🙄 🙄 une grosse concurrence au centre avec Aurélien Rougerie ❓
    Les coursiers arrivent à cheval à rugby 365 ou alors pour faire comme notre Prez, sont encore à l'heure du Minitel ..!
    Pour ne pas savoir que Rougerie ne fera plus parti de EDF 😈

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