Le RCT doit apprendre vite

Le RCT doit apprendre vite

Le jeudi 7 juin 2012 à 8:55 par David Demri

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Les joueurs de Toulon découvrent à vitesse accélérée le charme et la pression de la préparation d’une finale du Top 14. Le contraste avec les Toulousains, tenants du titre et champions d’Europe en 2010, est éclairant. De tous les protagonistes de la demi-finale remportée (15-12) dimanche face à Clermont, un seul a déjà disputé une finale de Top 14 au Stade de France : le pilier Laurent Emmanuelli, finaliste malheureux à trois reprises avec… Clermont, de 2007 à 2009.

Actuel entraîneur adjoint de Toulon, sa ville natale, Pierre Mignoni était le demi de mêlée de Clermont lors de ces trois tentatives traumatisantes. « Bernard (Laporte) peut parler du fait de gagner une finale, moi je peux parler du fait de la perdre. Trois fois d’affilée. Quand on perd, on est toujours très triste et marqué à vie, tu as des larmes de sang pendant des mois, des années », a-t-il expliqué cette semaine.

Isolement de rigueur

Le groupe varois possède, certes, l’expérience des finales de Challenge européen perdues face aux Cardiff Blues à Marseille en 2010 (28-21) et à Biarritz à Londres le 18 mai dernier (21-18). D’autres ont leur propre expérience, immense pour certains : Jonny Wilkinson a remporté le Mondial 2003 avec l’Angleterre, Bakhies Botha a remporté le Mondial 2007 avec l’Afrique du Sud. Face à cette situation inédite, et connaissant l’effervescence prévisible à Toulon, l’isolement était de rigueur. Le groupe est donc parti préparer sa finale en Gironde. Le volet mental de la préparation consiste en partie à chasser toute forme d’euphorie.

« Les anciens, on est comme des gamins, c’est quelque chose d’énorme, pour moi, c’est la première finale. On a peut-être un peu plus de recul et de matches derrière nous », explique le talonneur Sébastien Bruno. Mais Pierre Mignoni l’assure : « Les joueurs ne font pas les matches avant, ils ont l’habitude. »

Le Journal de Saône et Loire

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