Deux ans après sa 54eme et dernière sélection, Frédéric Michalak va retrouver le XV de France. Le futur Toulonnais, qui brille avec les Sharks dans le Super 15, devra saisir sa chance.

Il attendait ça depuis plus de deux ans. Ecarté depuis le 26 février 2010 et la victoire contre le pays de Galles (20-26) sur la pelouse du Millennium Stadium de Cardiff, Frédéric Michalak va enfin retrouver l’équipe de France. L’ouvreur ou demi de mêlée des Sharks (29 ans, 54 sélections) a convaincu Philippe Saint-André de l’emmener en Argentine pour les deux tests contre les Pumas les 16 et 23 juin prochains. Il faut dire que le futur Toulonnais, qui n’entrait pas dans les plans de Marc Lièvremont, a réalisé des prestations plutôt convaincantes dans le Super 15 ces dernières semaines. Depuis le début de saison, Michalak a disputé douze matchs avec la province sud-africaine, dont sept comme titulaires (trois à la mêlée et quatre à l’ouverture). Souvent avec succès.

Auteur de deux essais au sein d’une équipe toujours en course pour les phases finales, l’enfant prodige du rugby français s’est distingué à plusieurs reprises, notamment avec un récital contre les Cheetahs le 19 mai dernier. Ce jour-là, il a inscrit 19 points avec un essai, quatre transformations et deux pénalités. La semaine passée, il a encore été décisif lors de la victoire contre les Stormers. L’ancien Toulousain a aussi désormais l’avantage de revenir prochainement dans le Top 14. Et en cas de retour convaincant lors de cette tournée, il se placerait idéalement pour les échéances suivantes, dont les tests de novembre et le prochain Tournoi des VI Nations.

Selon Saint-André, le moment était idéal pour lui offrir sa chance. « Il a fait un très bon dernier match avec les Sharks, a souligné l’entraîneur des Bleus jeudi à Marcoussis. Il connaît le très haut niveau et peut joueur 9 ou 10. En plus, il revient jouer en France la saison prochaine. Je l’ai lu au téléphone. Je peux vous assurer qu’il est très motivé et a fait tous les efforts pour revenir dans le groupe France. On a besoin de joueur avec un gros potentiel et énormément de charisme. C’est naturel qu’il revienne. » Le plus dur sera évidemment d’y rester onze ans après sa première sélection. Michalak, passé par tellement de hauts et de bas, ne le sait que trop bien.

Source: rugby365.fr