Irrésistibles et orgueilleux

Irrésistibles et orgueilleux

Le jeudi 31 mai 2012 à 11:14 par David Demri

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En ce mois de mai, le RCT a frôlé la correctionnelle ! Au prix d’une saison certes faite de hauts et de bas, les Varois disputaient pourtant une finale européenne face à Biarritz, avant de recevoir le Racing-Métro 92 en barrage à Mayol. Une fin de saison porteuse d’espoirs, car seule formation encore en lice sur deux tableau (et sur la route historique du doublé que seul Toulouse était parvenu à réaliser en 1996), les Toulonnais pouvaient marquer l’histoire… ils auraient pu tout perdre !

En passant à côté de leur finale continentale, les Toulonnais se mettaient en difficulté tout seuls avant de recevoir les Racingmen pour poursuivre l’aventure en championnat. Et force est de constater qu’après l’entame de match de samedi dernier, ils ne semblent pas s’être totalement remis la tête à l’endroit. Face à des Alto-Séquanais, réalistes et efficaces, prenant rapidement le large (13-0 après 32 minutes), les locaux minaient en une petite semaine les efforts consentis toute une saison.

C’était ceci dit, c’était sans compter sur ce mental si cher aux joueurs endossant le maillot frappé du muguet ! Malgré un Jonny Wilkinson encore une fois en délicatesse dans ses coups de pieds, mais toujours précieux dans ce groupe, les Toulonnais, revenaient petit à petit dans le match grâce à Matt Giteau, pour prendre la mesure de leur adversaire et passer devant après un superbe mouvement de David Smith conclu par l’inévitable Steffon Armitage.

Viser la première finale depuis 20 ans

Au prix d’un sursaut d’orgueil énorme, Toulon a finalement validé son billet pour les demi-finales du TOP 14 Orange, deux ans après avoir atteint ce même niveau. Cependant, les questions restent nombreuses, et même si ce groupe reste pétri de talent, les inquiétudes aussi. Car dimanche à Toulouse, il faudra offrir un tout autre visage pour franchir un nouveau cap et atteindre la première finale du club depuis 20 ans (victoire 19-14 face à Biarritz au Parc des Princes en 1992, pour glaner le troisième Brennus du club).

En effet, une prestation de ce calibre devrait faire le bonheur de Clermont, son futur adversaire, qui n’a déjà pas besoin de cela pour briller. En effet, si l’ASM reste l’une, sinon la plus régulière du championnat ces cinq dernières saisons avec cinq demi-finales de rang (comme Toulouse), mais surtout quatre finales disputées pour un titre, elle a cette saison frappé un grand coup… un très grand coup.

Comme d’autres formations majeures du championnat, privés de nombreux internationaux, les Auvergnats n’ont pas souffert de la coupe du Monde en Nouvelle-Zélande. Au contraire, ils en ont fait une force pour attaquer le championnat tambour battant et se placer d’entrée au sommet du TOP 14 Orange. Si les nouvelles recrues (à l’image des Vosloo, King, Byrne, Kayser, et plus tard Hines, Sivivatu et Skrela) se sont immédiatement mis au diapason, l’ASM a également vu ses nouvelles pépites exploser, Fofana et Butin (internationaux depuis) en tête, pour réaliser un sans-faute lors des cinq premières journées, ne chutant qu’une fois lors des neuf premières journées, à Toulouse (9-22), excusez-du peu !

Soulever à nouveau le Brennus

La suite fut du même tonneau ! Les Jaunards voyant les mondialistes revenir au pays, ils ne baissèrent jamais de rythme, maintenant une pression de tous les instants sur le leader toulousain, refaisant même son retard et terminant à égalité de points avec la Vierge Rouge (seulement devancés au bénéfice des points terrains lors de leurs confrontations directes), pour se qualifier directement en demi-finale du championnat. Mieux, ils vivaient une aventure historique en coupe d’Europe, atteignant les demies pour la première fois de leur histoire.

Mais l’euphorie continentale ayant été sèchement stoppée par le Leinster, c’est avec le championnat pour seul objectif que les Clermontois finissaient la saison. Comme Toulon, ce TOP 14 Orange est la dernière occasion de brandir un trophée cette saison. Un trophée que les Jaunards ont soulevé pour la première fois en 2010, après 10 tentatives infructueuses sur la dernière marche. Aussi, absents l’an passé au Stade de France, et ce après quatre finales consécutives, les Auvergnats rêvent d’y revenir pour soulever à nouveau le Brennus.

Il faudra pour cela se défaire de Toulon, et force est de constater qu’en phases finales, les chiffres parlent pour les hommes Vern Cotter. En effet, en six confrontations*, ils ne se sont inclinés qu’une seule fois. Mieux, la dernière demi-finale ayant opposé les deux formations, en 2010 et remportée par l’ASM (35-29 après prolongation), avaient porté chance aux Jaunards, puisqu’ils étaient sacrés champions de France deux semaines après. Cependant, cette rencontre, si elle fut d’anhtologie, est dans toutes les têtes toulonnaises, qui rêvent de faire mentir le passé, pour priver Clermont de la finale deux ans de suite, et surtout tenter d’aller glaner à Saint-Denis leur quatrième titre, le premier depuis 1992.

LNR

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  1. Mayolais 31 mai 2012 at 15h

    Faudra dire à la LNR que même si cela lui déplaît on a déjà 3 Brennus Bande de glands

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