Après avoir démarré le match en trombe (3 essais en 25 minutes) et compté 19 points d’avance, le RCT s’est effondré sous les assauts d’un CO valeureux qui est allé arracher le match nul (25-25).

Avide de grand spectacle, le public de Mayol a été servi durant cette vingt-quatrième journée de Top 14. Mais pas sûr que celui-ci fut du goût des bouillants Varois. Et pourtant. En moins d’une demi-heure, le RCT avait déjà planté trois essais (Armitage, 9e puis Giteau, 16e et enfin Smith, 25e). Mieux, Toulon allait mener 25-6 face à des Castrais qui prenaient la foudre sans aucune protection. Dans ces conditions, facile de se dire que le match était joué et de profiter de la suite du spectacle en toute tranquillité. C’est d’ailleurs ce qu’ont dû se dire les Rouge et Noir vu le scénario incroyable de la fin de la rencontre. Pourtant, l’inévitable essai de Martial (39e) aurait pu, aurait dû inquiéter les locaux quant à la faculté de révolte de leurs adversaires. Mais même à 25-13, les Toulonnais pensaient encore avoir de la marge et pouvoir récupérer le bonus offensif à un moment ou un autre.
Castres n’abdique pas
Sauf que les certitudes ne sont jamais bonnes conseillères en sport. Très rapidement, le RCT est devenu méconnaissable. Les joueurs dominateurs de la première période semblaient être restés au vestiaire et s’offraient à la révolte castraise. Poussé par le vent, le CO mettait sur orbite un Chris Masoe qui faisait le match parfait pour revenir petit à petit dans la partie. Le combat devenait terrible, jusqu’à cette pénalité de Bernard qui jetait un grand froid sur Mayol (25-25, 64e). L’inquiétude était visible dans les yeux de Wilkinson au moment de relancer le match. Non, décidément, Toulon n’y était plus. La mêlée tenait encore bon, mais même Sir Jonny avait perdu de sa superbe, manquant notamment la pénalité de la gagne à la dernière minute de la rencontre.

Bousculés par des Castrais valeureux qui ont su se métamorphoser et mettre de la folie dans leur jeu, les Toulonnais ont frôlé la défaite (deux drops manqués d’un rien de Bernard, 68e et 71e) et ont quitté Mayol sous les sifflets et sans avoir pu inscrire le moindre point en seconde période.
Le barrage à domicile n’est toujours pas acquis. Mais si d’aventure ces deux équipes devaient se retrouver en barrage, on a hâte de voir la revanche.

Source: lequipe.fr