Cette année, le Challenge européen porte bien mal son nom. Ni Anglais, ni Gallois ne figurent au sein de son dernier carré, toujours révélateur de la puissance des forces en présence sur le continent. A la place, on retrouve Brive, Toulon, le Stade Français et Biarritz, soit quatre pensionnaires du Top 14. Mais surtout deux des derniers finalistes (Paris en 2011, Toulon en 2010) de la compétition. Un casting 100 % français qui assure bien évidemment cette fois une identité tricolore au futur lauréat de la compétition… ce qui n’était plus arrivé depuis la saison 1999-2000 et le succès, à Toulouse, de Pau devant Castres (34-21).

Ce retour aux sources contraste forcément avec le maigre ratio des clubs de l’élite en H Cup, où seul Clermont, désormais, fait office de survivant dans le dernier carré. Pas de quoi, pour autant, bouder la « petite Europe ». « On sait tous que ce n’est pas la H Cup mais cette Coupe est un objectif oui, affirme l’entraîneur du RC Toulonnais, Bernard Laporte. Quand vous êtes à 80 minutes d’une finale, vous ne pouvez pas affirmer le contraire. Personne ne la galvaudera pas, ni Biarritz, ni Brive, ni le Stade Français, ni nous. »

« Quand je suis arrivé à Sale en 2004 avec Philippe Saint-André, nous avions gagné cette Coupe d’Europe. Elle n’était pas aussi relevée qu’aujourd’hui mais elle permet toujours de fédérer un groupe », renchérit Sébastien Chabal. Et de servir les intérêts de la nation. Le vainqueur de l’Amlin Challenge Cup est assuré de disputer la grosse Coupe d’Europe l’année suivante. Et expédie ainsi, en plus des six qualifiés par le championnat, un septième et heureux lauréat en H Cup. « Même si tout reste à faire pour nous au classement, cette compétition nous permet d’assurer une place européenne » reconnaît Laporte. Pas si petite que ça cette Coupe…

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