Pierre, est-ce difficile de passer de la coupe d’Europe au championnat?

On est habitué et puis effectuer la transition en gagnant, c’est toujours plus facile. On sort d’un match de qualité, pas plus, et maintenant on passe à autre chose. Faisons la bascule proprement en faisant proprement notre travail.

Craignez-vous le retour de bâton d’une certaine euphorie après la victoire face aux Harlequins?

Non, pas vraiment. Qu’il y ait de la bonne humeur et de la confiance dans le groupe, c’est bien. Gagner doit être une habitude, qui plus est quand ont est dans la dernière ligne droite de la saison. Après l’échec à Brive, il était important de renouer avec une dynamique de victoires.

L’analyse vidéo du match vous fait-elle dire que les Harlequins n’ont pas été si difficiles que ça à jouer?

Non car on connaît leurs qualités. S’ils n’ont pas été exceptionnels, c’est qu’on les a empêchés de développer leur jeu en les pressant en défense et en les privant de ballons. C’est aussi ce qu’a réussi à faire Clermont face aux Saracens en H Cup (victoire 22-3).

Avez-vous trouvé des motifs de mécontentement?

Honnêtement, ce serait vraiment faire la fine bouche ! Les joueurs ont fait ce qu’il fallait pour l’emporter. On est exigeant envers eux mais honnêtes. Quand cela se passe bien, il faut le dire aussi. Le but des entraîneurs est juste d’aller vers l’excellence.

Récemment, en Pro D2 et en Top 14, Toulon a toujours pris des roustes à Agen. Craignez-vous ce déplacement?

Notre troisième place n’est pas acquise et ce match est très important pour nous. Agen joue son maintien et il faudra s’attendre au même genre d’accueil qu’à Brive. Mais bon, Agen, on s’en fout un peu. L’important est d’assurer une continuité dans ce que l’on fait, rester sur la même lancée et se qualifier le plus rapidement possible.

«On aura besoin de quinze lions»

Allez-vous effectuer des changements pour amener un supplément de fraîcheur et d’agressivité?

On ne changera pas tout, mais il y aura une équipe mixte. Comme à Brive, on veut relancer des joueurs. On ne veut pas les laisser au bord du chemin pour avoir tout le monde sous pression jusqu’à la fin de la saison. On ne fait pas tourner pour le plaisir de faire tourner, mais pour avoir le même rendement. Cela n’a pas été vraiment le cas à Brive (défaite 14-9), mais cela n’a rien à voir avec la déroute à Biarritz (25-6). A Agen, on aura besoin de quinze lions qui auront vite oublié le match face aux Harlequins.

Toulouse étant éliminé de la H Cup et recevant les demi-finales du Top 14, allez-vous commencer à calculer pour les éviter?

Non, pas de calculs ! Il faut d’abord vite se qualifier pour avoir en fin de saison des matchs de préparation à la phase finale plutôt que des matchs de pression.