Le Racing a craqué face à Toulon

Le Racing a craqué face à Toulon

Le samedi 24 mars 2012 à 18:50 par David Demri

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En tête à la pause, le Racing-Métro a complètement craqué sur la pelouse du RCT. Au classement, les Varois confortent leur troisième place. Quant aux Franciliens, ils sortent des places qualificatives aux phases finales.
Le jeu

Du haut des tribunes, puisqu’il est suspendu 60 jours pour propos déplacés envers M.Poite, Bernard Laporte est passé par tous les états. Celui d’un entraîneur inquiet après 30 minutes quand son équipe venait d’encaisser deux essais évitables. Puis, après la pause, le visage de l’ancien coach du Stade Français s’est métamorphosé, comme le jeu de son équipe. Car, après avoir été sérieusement secoué, le RCT s’est retrouvé à la pause avec un déficit d’un seul point. Un moindre mal tant les Varois n’y étaient pas. Nul ne saura vraiment ce qui s’est dit dans les vestiaires mais le discours est passé. Transfiguré, les coéquipiers d’un Jonny Wilkinson, encore décisif et écoeurant de facilité dans ses tentatives face aux perches, sont revenus avec beaucoup plus d’envie et des arguments à faire valoir. Une grosse défense et surtout beaucoup plus d’implication dans les phases offensives. Naturellement, avec le talent qui compose l’effectif de la formation de Mourad Boudjellal, la supériorité varoise prenait vite le pas sur une vaillante mais limitée équipe du Racing. Les phases finales se rapprochent à grand pas pour le RCT. Pour les Franciliens en revanche, les affaires se corsent. Le Stade Français a chipé la sixième place, dernier sésame pour les barrages. Le doute persiste du côté du groupe de Pierre Berbizier

Les Toulonnais
Une première période manquée, une seconde plus aboutie. Les joueurs du RCT ont joué avec le feu ce samedi à Mayol. Pourtant supérieur en mêlée avec une première ligne BRUNO-LEWIS-ROBERTS-HAYMAN intransigeante dans les impacts, Toulon a souffert face à la vivacité et le réalisme adverse. Mais les retours de BOTHA et VAN NIEKERK ont apporté une indéniable puissance au pack varois. Le second, capitaine, semble avoir retrouvé son meilleur niveau. Grosse performance aussi de SAMSON qui a ratissé un nombre incroyable de ballons dans les rucks. A la mêlée, TILLOUS-BORDE a apporté beaucoup de densité et de dynamisme. Au pied, comme souvent, WILKINSON a réalisé un festival (2 transformations et 7 pénalités). Mention spéciale à l’arrière ROONEY toujours bien placé et qui a tout le temps joué juste. Enfin la paire de centres GITEAU-BASTAREAUD est sans doute ce qui se fait de mieux en France. Impression confirmée face au Racing.

Les Racingmen
Contrairement à Toulon, le Racing a montré un visage bien plus inconstant. En tête à la pause grâce à un froid réalisme et une capacité à profiter des moindres erreurs adverses, les Franciliens se sont appuyés sur une grosse densité physique symbolisée par le duo VAN DER MERWE-DELLAPE en deuxième ligne. Très performant dans les rucks, le capitaine CRONJE a peu à peu disparu de la circulation. Il a semblé fatigué, à l’instar de son coéquipier LEO’O. Peu en vue, la charnière HERNANDEZ-DESCONS a déçu et n’a jamais influé sur le cours de la partie. C’est finalement à l’arrière où les bons points sont à distribuer. GERMAIN, impeccable au pied et dans son jeu de replacement, a sorti une grosse performance. BOBO a alterné le bon et le moins bon. Quant à CHAVANCY, il n’a cessé de tenter de passer la ligne d’avantage avec plus ou moins de réussite. Un essai à la clef tout de même. Habituellement très performant, l’Argentin IMHOFF est passé à côté.

Source: rugby365.fr

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  1. Joël 24 mars 2012 at 20h

    Très grosse partie de Samson, non seulement en touche mais aussi dans le combat et le jeu ouvert. Quel dommage de voir partir ce joueur. J'ai également beaucoup aimé le jeu de Palisson, plein de rugby et d'une sérénité impériale, ainsi que celui de Tillous Borde, un grand combattant qui rassure son pack sans jamais manquer d'opportunité. Ceci dit je n'oublie pas Hayman dorénavant un vrai roc, Armitage décidément toujours présent, et bien sûr Wilkinson le grand lucide inébranlable. Enfin si Bastareaud a largement participé à l'usure du Racing, on aimerait quand même le voir enfin varier son registre et assurer ses passes.

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