Vendredi soir face à Montpellier, on vous a vu passer une partie du match aux côtés de Bernard Laporte et Pierre Mignoni. Avez-vous trouvé la bonne place ?
Je cherche encore… J’ai la pression car, cette année, je veux vraiment jouer les phases finales. C’était un match clef. Si on le perdait avant de se déplacer à Perpignan, on remettait presque notre place dans les six en question. En battant Montpellier, on a affirmé nos ambitions et envoyé un message à tout le monde, y compris aux Harlequins : il faudra venir gagner à Mayol.

Un message également envoyé aux poursuivants. Le RCT est en route pour les quarts, non ?
D’après mes calculs, la troisième place est à 70 points. Cela veut dire qu’en gagnant nos trois matchs à domicile et en prenant deux défensifs à l’extérieur, on y est. On a un pied et demi en quarts ! Toujours d’après mes calculs, les quarts seraient Toulon-Castres et Montpellier-Racing-Métro.

Avez-vous quand même budgétisé la saison prochaine sans H Cup ?
Je l’avais anticipé en me disant, au pire, ça me coûtera un peu d’argent mais, là, je vais passer sur le budget avec H Cup…

Au niveau comptable, l’équipe n’a jamais été aussi bien placée en Top 14. Pensez-vous qu’elle n’a également jamais été aussi forte ?
Devant, c’est clair, on n’a jamais été aussi fort. Quand Botha et Shaw jouent ensemble, on voit que l’équipe enclenche la marche avant. En terme de puissance, c’est exactement ce qui nous manquait. Maintenant, sans vouloir vexer personne, je pense qu’au niveau des trois-quarts, quand on avait Umaga, Williams et même Kefu à 100%, c’était vraiment impressionnant. Avec eux, on découpait tout.

Êtes-vous déçu par le départ de Gabiriele Lovobalavu qui a choisi d’aller vers le plus offrant ?
Je respecte toujours le choix des gens. Gabi est au club depuis cinq ans (il est le joueur le plus ancien de l’effectif actuel, Ndlr). Peut-être qu’il a envie de voir autre chose, peut-être que ça se passe moins bien avec Bernard qui le fait moins jouer que Philippe. Maintenant, j’applique le même principe qu’avec Bryan Habana. Avec lui, on avait un accord verbal et quand il avait fait remonter les enchères, j’avais annulé le premier accord. Avec Gabi, on a fait une offre qui n’était apparemment pas suffisante. On nous a dit : vous nous donnez tant et on signe. J’ai accepté et je l’ai écrit mais il n’a pas signé. Je ne peux pas accepter l’escalade d’autant que les centres ne sont pas les joueurs les plus difficiles à trouver.

Allez-vous le remplacer ?
Nous n’avons pas encore pris de décision. C’est en stand-by. Il faudra regarder deux jeunes joueurs. L’un est assez phénoménal (Guy Armitage, Ndlr) et puis l’autre, Gaël Fickou, est actuellement à Marcoussis et a un très gros potentiel. Ils sont jeunes, mais il ne faut pas oublier que Parra comme Michalak étaient en équipe de France à 19 ans. Genia n’a que 24 ans mais il est le meilleur demi de mêlée du monde…