Bernard Laporte s’exprime pour RMC
Bernard Laporte s’exprime pour RMC
Le samedi 18 février 2012 à 10:34 par David Demri
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Bernard, comment allez-vous vivre ce premier match face à votre ancien club du Stade Français ?
Avec certainement un peu de nostalgie. Ce n’est pas un club qui m’est indifférent. Mais Max Guazzini n’est plus là. Moi, l’aventure au Stade Français, c’est une aventure commune avec lui. Le fait qu’il ne soit plus là… Le club est toujours en place, tant mieux, mais je n’aurai plus les mêmes émotions.
Quelle place ce club a-t-il dans votre parcours ?
Je le regarde avec les yeux de l’amour. Il y aura toujours un peu de moi dans ce club, quelque part. A chaque fois que je le vois évoluer, j’ai l’impression d’y avoir énormément contribué. Comme Max. On l’a fait renaitre. On l’a fait grandir. On l’a installé dans l’élite du rugby français. C’est comme un enfant qui, à 18 ans, vole de ses propres ailes. C’est une grande fierté.
Si vous deviez garder un souvenir de votre passage au Stade Français, lequel choisiriez-vous ?
Il y a deux moments forts. La première finale au Stade de France en 1998 que nous gagnons contre Perpignan. (34-7, ndlr). Et puis quand j’ai quitté le Stade Français pour entraîner l’équipe de France. Max avait distribué des t-shirts avec écrit « Merci Bernard ». Ça avait été une journée très particulière. J’avais l’impression de quitter une famille pour aller épouser la plus belle des mariées. J’ai eu un sentiment de trahison.
Regrettez-vous d’avoir essayé de sauver le club au printemps dernier avec Max Guazzini, alors que ça s’est mal terminé ?
Je n’ai aucun regret. Il est arrivé ce qui est arrivé (une arnaque par de pseudo-investisseurs canadiens, ndlr). Je ne peux pas trop en parler. Il y a une enquête, avec des gens qui sont mis en examen. A la sortie, ce que je regrette le plus, c’est que Max ne soit plus là. Et ce qui me plait le plus, c’est que le club soit toujours dans l’élite. On a échoué, c’est vrai. Mais le club a été sauvé. Pour moi, c’était la priorité.
« Boudjellal est passionné, excessif, comme je le suis »
Êtes-vous en train de « dompter » le contexte toulonnais, avec cette 3e place ?
C’est un contexte que j’apprécie énormément. Il y a beaucoup de passion, d’excès, de ferveur. Ça me plait. Ce n’est pas un club neutre. Avec les juniors de Gaillac, on s’identifiait à Toulon, qui nous faisait rêver par sa mentalité, son jeu d’avants, sa passion. Je retrouve ça aujourd’hui.
Avec votre président Mourad Boudjellal, vous étiez sur la même ligne dans la polémique sur l’arbitrage. Votre association se passe bien…
Tout se passe très bien avec lui. C’est quelqu’un de passionné, d’excessif, comme je le suis, comme l’est Max Guazzini. Ce sont des personnes atypiques. Des fois, ça dérange, les gens qui réussissent. Ils ne sont pas de notre sérail mais ils apportent énormément au rugby français. Je n’aime pas les gens fades.
Les Toulonnais ne rêvent que d’une chose, que leur équipe ramène le Bouclier de Brennus. Est-ce possible dès cette année ?
Je pense qu’on sera plus compétitif l’année prochaine. Pourquoi pas ? Quand vous êtes dans les six premiers, selon si vous recevez en barrages et en demi-finales, ça va très vite. Mais aujourd’hui, je pense que Toulouse (1er) et Clermont (2e) ont plus de potentiel, de qualité. On ne sait jamais. Sur un match, tout le monde peut perturber tout le monde.
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Aaahhh la FACEM, Job Ariste et sa fondation dans une zone artisanale de banlieue…
Qui c'est qui était allé le chercher celui-là ? Déjà ?