Saint Denis, priez pour eux !
Saint Denis, priez pour eux !
Le samedi 18 février 2012 à 10:13 par David Demri
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Vers 250, saint Denis fut décapité à Montmartre. Il avait alors pris sa tête sous son bras et où il avait enterré, les moissons alentour furent merveilleuses. Plusieurs siècles plus tard, il semble toujours irradier la région mais le blé n’est pas le même. Grande parade de carnaval, pom-pom girls, capoeira, spectacle pyrotechnique et même une course de voitures à pédales (!), quand le Stade Français sort la moissonneuse-batteuse, les taupes retournent sous terre. Pour la deuxième année consécutive (défaite 22-15 en octobre 2010), le RCT va connaître les honneurs du Stade de France. Son décorum rose bonbon et son extravagance importée de Pigale. Du grand spectacle qui précède les grandes victoires. Alors, à qui le tour d’honneur, les pouces levés et les lauriers ? À quelques heures du choc, bien difficile d’avancer un pronostic.
Le remonte-pente des Parisiens
Depuis un mois, le RCT affole les chiffres (4 bonus offensifs et 21 essais inscrits en 4 matchs), mais ne part pas favori face à une équipe redoutable à la piaule (Charléty) comme dans son pavillon de campagne. Lors de ses deux précédents matchs dans l’enceinte dyonisienne, le Stade Français avait surclassé Clermont (37-16) puis le Racing-Métro (29-3). La prudence est donc de rigueur. « Je suis bien placé pour le savoir. Pour les Parisiens, les matchs au Stade de France sont des matchs qu’il ne faut surtout pas perdre. Avec l’organisation et le nombre de spectateurs, il y a un max de pression et ça nous (sic) a souvent réussi. L’an dernier, on bat Toulouse alors qu’on était un peu au fond du trou », argumente l’ancien soldat rose, Mathieu Bastareaud.
Bal magique ?
« Le Stade Français reste sur trois défaites en quatre matchs. Il faut s’attendre à beaucoup de détermination de leur part car en cas de défaite, ils hypothéqueraient leurs chances de qualification », avance pour sa part Bernard Laporte qui tient à dédramatiser le caractère événementiel de la rencontre. « Gala ou pas gala, ça reste un match de rugby et quand tu veux aller loin dans la compétition, il faut toujours faire de grands matchs, que ce soit au Stade de France ou à Castres. » Quoiqu’il en dise, le manager ne pourra empêcher ses joueurs d’avoir le bati-bati au moment de débouler sur la piste du grand vaisseau francilien. « Jouer devant près de 80 000 personnes est toujours un moment spécial à vivre. Cela va être un match énorme pour les deux équipes », salive Carl Hayman, douze ans de travaux d’Hercule et aucune lassitude kinesthésique affichée. « Le Stade de France, c’est l’endroit où tous les joueurs rêvent de finir la saison », dit « Basta ». Pour l’heure, il faudra rêver que la ballerine Wilkinson enchaîne les pointes et que ses potes brûlent les planches pour que le bal soit davantage magique que tragique. Aujourd’hui à Saint-Denis, un des deux protagonistes repartira avec la tête sous le bras. Et la foule fes fidèles s’en délectera.
Var Matin
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Bel article nous j'espère nous partirons la tête haute 😆