Des placages et c’est tout

Des placages et c’est tout

Le dimanche 12 février 2012 à 10:23 par David Demri

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Ça ne peut pas toujours sourire. Hier, l’Union Bordeaux-Bègles est même repartie de Toulon en grimaçant après sa deuxième plus sévère défaite de la saison (44-7). Prévisible ? Évidemment, car il aurait fallu un sacré exploit pour que le promu, privé de nombreux cadres pour blessures ou pour leur permettre de souffler (et même avec eux), vienne contrarier les desseins d’une équipe type toulonnaise aux statistiques affolantes à Mayol.

Wilkinson à 100 %

Mais avec quelques « titulaires » de cette saison et des éléments ayant montré des choses intéressantes en Challenge Européen, Julien Seron et ses coéquipiers espéraient pouvoir, comme à Toulouse pendant une heure en octobre, faire un match. Ils n’auront finalement fait que résister. A l’organisation défensive et au courage, passant 78 des 80 minutes dans leur camp et apercevant juste un petit espoir de bonus après l’essai sur interception de Lilo (23-7, 51e).

Vite sortis du score (16-0 à la 28e) par la botte de Wilkinson (8/8 hier), l’UBB a finalement explosé dans les dix dernières minutes, réduite à 13 par le carton jaune d’Avei et la carence pour mêlées simulées induite. Le temps pour le RCT d’enfiler trois essais supplémentaires – 5 au total – et de satisfaire avec le bonus offensif Mourad Boudjellal, installé à nouveau sur le toit du tunnel.

« On est réaliste : on sait très bien que notre championnat ne se joue pas ici, à Toulouse ou à Clermont. Il y avait deux classes d’écart » soufflait Marc Delpoux à l’issue de la rencontre.

Dominés et pénalisés

Le manager girondin a toutefois commencé son exercice médiatique par un point qui l’a chagriné, lui et son staff, glissant au passage un petit rappel sur l’arbitrage de Monsieur Péchambert lors de la deuxième période de Biarritz-Toulouse (15-20), vendredi soir : le jeu au sol où son équipe a subi toute la rencontre face à la puissance de Toulonnais finissant souvent au-delà. Et où elle a été, elle, très sanctionnée. « Nous avons été le Stade Toulousain. Le 6 (El Abd) a passé son après-midi chez nous et, nous, dès qu’on a voulu gratter, nous avons été pénalisés. Je ne parle pas de problème d’arbitrage et ce n’aurait rien changé au résultat, c’est un constat. Il y avait deux équipes qui voulaient jouer au rugby, mais nous, on n’a pas pu. »

Le technicien ne cachait toutefois pas les « carences » du jour de sa formation. Si elle n’a pas réussi à sortir de son camp, elle le doit aux coups de sifflet et aussi à elle-même. En touche, d’abord, où elle a égaré ses quatre premiers lancers (en 50 minutes). « Entre les annonces, mes lancers, les sauteurs, on a cafouillé » expliquait le talonneur Fabien Rofes. Avec, aussi, un jeu au pied ne parvenant pas à se soulager de la pression varoise mise d’entrée. Et en faisant des fautes de mains sur la poignée de ballons d’attaque qu’elle avait réussir à sortir rapidement des regroupements. Son seul regret viendra de la non-concrétisation de ses deux occasions d’essais (coup de pied à suivre de Le Bourhis pour Lilo à la 22e, percée de Le Bourhis à la 48e) annihilés par des gestes défensifs de grande classe de la star australienne Matt Giteau, fautif sur l’essai de Lilo, mais très bon hier.

« En tirer les leçons »

Les points de satisfaction auront donc été rares côté bordelais. La mêlée et paradoxalement le replacement défensif. « On savait qu’ils allaient essayer de nous enfoncer à leur premier temps, pour chercher ensuite au large. On les attendait et nous n’avons pas été pris » expliquait Fabien Rofes.

Tenant le coup sur les multiplications de temps de jeu, l’Union, présente dans l’engagement mais ressentant son déficit de kilos, a encaissé tous ses essais en première main. Quatre sur penaltouches où Samson, au four et moulin, et Van Niekerk ont régné dans les airs, permettant à Tillous-Borde (cassant deux placages, 38e), à Rooney avec ses appuis (80e) et à Lewis-Roberts (70e, 74e en force) d’aplatir. Un sur mêlée, une jolie remise intérieure de Palisson servi petit côté (20e).

« Nous n’avons pas été assez performants sur les premiers placages : comme contre Lyon en première mi-temps, nous avons voulu plaquer haut mais avec leur puissance, on reculait. Après ça devient difficile » constatait Marc Delpoux. « Ça ne remet rien en cause. On va juste se réunir pour en tirer les leçons » ajoutait Fabien Rofes.

Si dans la course au maintien, l’Union n’a perdu quatre points ce week-end « que » sur Bayonne et le vainqueur du match reporté Lyon-Brive, elle aura intérêt à continuer à grappiller face à un Montpellier en grande forme, samedi. Pour son seizième match d’affilée et le dernier avant sa première semaine de vacances depuis début octobre.

Sud Ouest

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  1. PatCracker 12 février 2012 at 12h

    Amusant que les journaleux voient entrer Messina, et reconnaissent en lui Rooney, c'est dire s'ils sont à la coule… Et reprennent en coeur les dires (bons comme mauvais) des autres médias sans gratter plus.

  2. Joël 12 février 2012 at 12h

    Les trois quarts des baveux qui se prétendent journalistes spécialistes du rugby, regardent pépères chez eux le match à la télé ( ils vont quand même pas aller se peler le cul au stade, hein!)et ils sont tellement stupides que non seulement ils prennent pour argent comptant la connerie de leur confrère de la presse télévisée mais en outre ils la reproduisent in extenso dans leur torchon. Ce qui ne les empêchera aucunement plus tard de venir soutenir contre vents et marées leur avis merdique sur le rugby

  3. RABOLIO 12 février 2012 at 14h

    Bon match, mais je ne pense pas que nous sommes encore au niveau de TOULOUSE et l' ASM, bien… que sur un match, on a nos chances, si on continue de la sorte .

  4. VIDAL 12 février 2012 at 16h

    Trop fort ce Rooney,il marque un essai sans être sur le terrain.La bévue du commentateur de canal+ reprise en coeur par la presse écrite,c'est béta!!!!

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