Vincent Clerc, quel est votre sentiment après cette belle victoire (33-12) contre Toulon ?

On est satisfait. On a été meilleur que lors de nos deux sorties précédentes, plus réalistes en tout cas. C’est important parce qu’on va chercher ce bonus défensif. On a vu une première mi-temps où on a dominé mais où on a fait trop de fautes, ce qui leur a permis de rester dans le match avec la botte de Wilkinson. En deuxième mi-temps, on a su faire des réglages, bien exploiter les ballons de contre. On a su porter le ballon quand il le fallait. C’est un match qui est bien meilleur, notamment dans le réalisme, ce qu’on n’a pas réussi à avoir au Connacht et à Brive.

C’est de bon augure avant la Coupe d’Europe ?

J’espère. En tout cas c’est ce qu’on va travailler. On voit que les repères commencent à revenir, la fraîcheur aussi. Du coup oui c’est de bon augure. Il faudra faire un match plein contre Harlequins. Ils sont impressionnants, invaincus depuis le début de saison.

Comment expliquez-vous le décalage dans le jeu entre le match à Brive et celui de samedi contre Toulon ?

Je crois qu’il y a la fraîcheur physique qui revient, les automatismes aussi. Les joueurs arrivés plus tard devaient s’intégrer au système de jeu. Je pense qu’il y a eu un petit coup de fatigue de la part de toute l’équipe, les joueurs qui revenaient de la Coupe du monde, ceux qui avaient joué neuf matchs sans tourner. Il y a eu une ou deux semaines de flottement et là ça remonte, physiquement, techniquement. On travaille beaucoup, on arrive à trouver ces petits réglages qui font la différence dans les matchs de haut niveau.

Vous marquez trois essais à Toulon, qui en avait encaissé autant depuis le début de saison. C’est une grosse performance de votre part…

C’est bien. Ça veut dire qu’on a tenu bon, à quatorze on n’a pas pris d’essai. On a été très efficace en défense et sur les ballons de contre, et ça c’est un gros point positif. On a été très précis. Quand on voit le déchet qu’on a eu au Connacht, les occasions qu’on a eues, pareil à Brive… Les réglages qu’on a beaucoup bossés à l’entraînement ont payé. Ce n’est pas encore parfait, mais en tout cas il y a du mieux.

Pouvez-vous nous raconter votre essai, votre premier avec le Stade Toulousain cette saison ?

C’est un ballon de récupération, je crois qu’ils font un en-avant dans leurs 22 mètres. « Greg » Lamboley fait la passe à Yannick, j’appelle Yannick du regard, il me délivre un petit coup de pied parfaitement dosé et je n’ai plus qu’à courir et aller chercher le ballon. Je n’ai pas revu l’image mais ça se joue à pas grand-chose.

Vous êtes solide leader du Top 14, ça risque d’être difficile pour vos poursuivants de venir vous chercher, maintenant ?

J’espère qu’on va continuer sur cette dynamique. On sait que ça va très vite. On sait aussi que la Coupe d’Europe va être déterminante les deux week-ends prochains. On va voir après ces deux sorties où on en sera. Si on a la chance de jouer encore sur les deux tableaux, ce sera important de rester dans ces deux premières places qualificatives pour les demi-finales directement, pour s’éviter de la pression supplémentaire. On a envie surtout de continuer à progresser, de se faire plaisir. Là, je crois qu’on a vraiment pris beaucoup de plaisir, bien plus que la semaine dernière à Brive. On joue au rugby pour être efficace et pour se faire plaisir. Si ça peut aller l’un avec l’autre, tant mieux. C’est important d’engranger un maximum de points.

Rugby 365