Le point sur l’enquête autour de la disparition du jeune Medhi Narjissi
Le point sur l’enquête autour de la disparition du jeune Medhi Narjissi
Le jeudi 24 avril 2025 à 18:52 par David Demri
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L’enquête sur la disparition en mer, au début du mois d’août en Afrique du Sud, du jeune rugbyman Medhi Narjissi avance. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de faire toute la lumière sur cette journée du mercredi 7 août 2024. Un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche est aussi à la disposition des policiers.
Le 15 avril dernier, Stéphane Cambos, ancien manager de l’équipe de France de rugby U18, était placé en garde à vue dans les locaux de l’hôtel de police d’Agen. Responsable du groupe lors du déplacement en Afrique du Sud, l’ancien manager des U18 a répondu à toutes les questions des enquêteurs en charge du dossier sur la disparition en mer de Medhi Narjissi, le 7 août 2024, en Afrique du Sud. « Il a répondu à toutes les questions, c’est bien, ça permet de faire avancer l’enquête », avait indiqué à BFMTV Maître Arnaud Dupin, avocat de Stéphane Cambos, lors de sa sortie de garde à vue.
Cet acte d’enquête n’est pas surprenant et montre que les policiers sont actifs dans ce dossier ultra-médiatique. L’ancien manager est la première personne interrogée dans cette procédure sous le régime de la garde à vue. Dans les prochaines semaines, les policiers d’Agen devraient entendre d’autres protagonistes du dossier, soit sous le régime de la garde à vue, soit en audition libre. Et pour avancer sur cette enquête, les enquêteurs qui agissent dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour homicide involontaire, peuvent notamment s’appuyer sur un long rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche.
Des conclusions qui se rejoignent
Dans ce document, dévoilé par nos confrères de Sud-Ouest et étayé avec de nombreux témoignages, Stéphane Cambos aurait fait part, selon son témoignage, de son désaccord à plusieurs reprises au préparateur physique du groupe, Robin Ladauge, qu’il ne fallait pas se rendre sur cette plage.
Dans ce document, le préparateur physique nie. Aucun joueur interrogé confirme ce désaccord entre les deux hommes. La suite est connue: 24 joueurs se mettent alors à l’eau pour cette séance de récupération sur l’une des plages les plus dangereuses d’Afrique du Sud. Mais la séance qui devait durer 15 minutes sera rallongée de cinq minutes.
Medhi Narjissi sera ensuite emporté. Pour l’IGESR, selon nos confrères de Sud-Ouest, le préparateur physique du groupe porte « la responsabilité principale » de l’organisation de la séance. Alors que de son côté, le manager des U18 porte la responsabilité de « ne pas l’avoir empêché ».
Cette enquête administrative rejoint sensiblement les conclusions de l’enquête de la Fédération française de rugby sur ce drame. « La FFR s’interroge sur le fait de savoir si une tentative de porter secours à Medhi Narjissi à l’aide de la bouée de sauvetage à disposition aurait pu être envisagée ou si les membres de l’encadrement auraient pu entreprendre directement une quelconque action de secours. Dans la négative, cette circonstance semble confirmer que les conditions en mer étaient particulièrement dangereuses », avait estimé la Fédération dans son enquête.
Pointé du doigt par la FFR dans son rapport d’enquête interne, Stéphane Cambos a de son côté porté plainte contre l’institution fédérale pour dénonciation calomnieuse. Une enquête est en cours.
Via RMC Sport
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y a bien une autre facon de faire et de rendre la justice ! ….mais bon nous sommes au 21 eme siecle et en France qui plus est …Donc c est complique !
On en est à maintenant à des appels au meurtre… De mieux en mieux le niveau ici !
Dans cette affaire bien triste, les divers protagonistes encadrants se renvoient les responsabilités à posteriori … ce qui démontre une absence totale d’organisation unitaire au moments des faits et une incapacité à appréhender la dangerosité de cette plage ( que j’ai visitée pendant un séjour en AFS et qui est plusieurs fois signalée comme très dangereuse à cette extrémité du Cap de Bonne Espérance ). Pour moi, leur responsabilité est collégiale.