L’été dernier, le deuxième ligne Adrien Warion n’était pas conservé par les dirigeants du Rugby Club Toulonnais.

En manque de temps de jeu sur les bords de la Rade, Adrien Warion avait seulement participé à six matches du RCT lors de la saison 2023 / 2024.

Le joueur de 24 ans a finalement été recruté par Perpignan et plus précisément par Franck Azéma, son ancien manager qui l’a entrainé à Toulon.

Et on peut le dire : Adrien Warion vit une saison rêvée avec l’USAP.

Sur le plan personnel, le deuxième ligne enchaine les matches.

Depuis le début de la saison, il a participé à 21 matches sur 26.

Il a d’ailleurs été le remplaçant de luxe d’un certain Posolo Tuilagi, blessé et donc absent depuis plusieurs mois.

Interrogé via L’équipe, le manager de l’USAP, Franck Azéma n’a pas manqué de dire le plus grand bien de son joueur. Extrait:

« Il a eu l’opportunité de s’exprimer, peut-être plus que prévu avec les blessures, et il a saisi l’opportunité. C’est quelqu’un d’assidu au travail, qui s’engage… Mais il n’y a rien d’acquis, il a encore une marge de progression dans la qualité de déplacement, tout ce qui est jeu sans ballon. »

Adrien Warion savoure lui aussi cette résurrection. Extrait:

« Je revis. Je me déplace bien, mais je dois affiner ma présence sur les zones clés, mieux les sentir. C’est quelque chose qui vient avec l’expérience des matches. »

Il remercie d’ailleurs le Rugby Club Toulonnais de l’avoir lancé. Extrait:

« Je me retrouve avec des joueurs que je voyais jouer à la télé. Mais il y avait pas mal de blessés donc j’avais beaucoup joué à mon arrivée. Je suis lancé en Top 14 à Mayol contre Agen avec Romain Taofifenua à côté de moi (34-17), c’était dingue. »

Il confirme cependant avoir vécu des moments difficiles à Toulon. Extrait:

« La première année, avec le recul, je me dis que je manquais d’expérience. Je vivais mal de moins jouer, mais je n’étais pas encore au niveau. Physiquement, techniquement, je n’arrivais pas à la cheville d’un Etzebeth. Je me réfugie dans le travail et le Challenge, la deuxième année, me fait beaucoup de bien.

C’est la troisième saison où c’est catastrophique, j’ai bouffé mon pain noir, en m’accrochant au peu de temps de jeu que j’avais, avec du stress sur mon avenir car j’arrivais en fin de contrat. Je peux comprendre les choix, des mecs devant moi étaient bien meilleurs, Alainu’uese, David Ribbans… Mais il n’y avait pas de rotations, je n’y trouvais pas mon compte. J’ai été confronté à quelque chose de nouveau, j’étais au fond du seau. »

Il explique pourquoi à l’USAP, il retrouve du temps de jeu et donc de la joie. Extrait:

« Il me manquait cet aspect confiance, qu’on me dise : « allez, je crois en toi, joue et on verra. » Franck m’a donné ça ici. Quand on galère pendant plusieurs mois, on a envie de prouver qu’on ne mérite pas ce qui nous arrive. »

Un temps en contact avec l’US Dax, Adrien Warion se demandait s’il en devait pas accepter de jouer en Pro D2.

Mais c’est finalement du côté de l’USAP, en Top 14, que le deuxième ligne a su rebondir.