Rocky Elsom, ancien international australien de rugby et ex-président du Racing Club de Narbonne Méditerranée (RCNM), conteste sa condamnation à deux ans de prison ferme pour abus de biens sociaux. Son avocat, Me Yann Le Bras, demande l’annulation de la procédure, dénonçant de graves irrégularités révèle ce dimanche Midi Olympique.

L’enquête, ouverte pour des mouvements financiers suspects entre 2013 et 2016 au sein du RCNM, aurait, selon la défense, été mal menée dès le départ. Bien que les enquêteurs aient reçu les coordonnées électroniques et téléphoniques d’Elsom dès 2019, aucune tentative de contact direct n’aurait été faite.

Rocky Elsom n’aurait été convoqué que par courrier postal à des adresses australiennes, sans certitude de réception. En l’absence de réponse, un procès-verbal de carence a été établi, permettant à la procédure de se poursuivre sans recherche active.

Aucune demande d’entraide judiciaire avec l’Australie — pourtant prévue par traité — n’a été formulée.

En 2023, un mandat d’arrêt international est émis, que la défense conteste, rappelant que ce type de mandat, à l’encontre d’un résident étranger, doit être strictement justifié.

Yann Le Bras dénonce une procédure menée sans respect des droits de son client. Extrait :

Il aurait été aisé de le convoquer par email comme cela a été fait pour d’autres témoins dans la même affaire. 

Sur le fond, il réfute tout détournement de fonds et évoque des dépenses classiques. Extrait :

Il n’y a pas eu de détournement de fonds contraire à l’intérêt social du club. 

La date du procès en appel n’est pas encore connue. Rocky Elsom, toujours introuvable, pourrait ne pas se présenter. La cour d’appel de Montpellier devra trancher.