Alors que le championnat entre dans sa dernière ligne droite, l’affrontement entre le Stade français et le Stade toulousain, programmé dimanche soir, s’annonce décisif à bien des égards.

Si Toulouse reste solide à l’extérieur cette saison, une série noire plane au-dessus de ses déplacements à Paris : le club de la Ville rose n’y a plus gagné depuis 2019, enchaînant cinq défaites de rang.

Dans un contexte de tension sportive croissante, les enjeux divergent pour les deux formations. Toulouse vise les deux premières places du classement synonyme de qualification directe pour les demi-finales, tandis que Paris lutte pour sa survie en Top 14.

Malgré deux succès récents à domicile, les Soldats Roses restent menacés par la zone rouge, talonnés par Perpignan et Vannes.

La configuration du calendrier ne joue pas en faveur de Toulouse, souvent privé de ses internationaux lors de ces confrontations programmées durant les périodes de doublons.

Si le club a prouvé qu’il pouvait briller avec ses jeunes talents dans ces périodes particulières, il peine néanmoins à s’imposer dans la capitale, où ses déplacements coïncident régulièrement avec des moments charnières de la saison (Tournoi des Six Nations, Coupes d’Europe, Mondial…).

Midi Olympique estime que ce duel, autrefois emblématique du rugby français, a perdu de sa superbe ces dernières années, souffrant d’un déséquilibre criant lors des matchs disputés à Toulouse, souvent à sens unique. La rivalité, jadis nourrie par des confrontations à enjeu en phases finales, s’est étiolée, se cantonnant désormais à des rencontres de saison régulière.

À l’approche de ce « Classique » aux implications majeures, une réaction des deux côtés semble nécessaire, ne serait-ce que pour raviver la flamme d’un duel qui fut l’un des plus prestigieux de l’ère moderne du rugby hexagonal.