Ronan O’Gara recadre sévèrement Grégory Patat et lance le choc face à Bayonne !
Ronan O’Gara recadre sévèrement Grégory Patat et lance le choc face à Bayonne !
Le vendredi 18 avril 2025 à 11:57 par David Demri
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À l’aube d’un match capital pour son avenir, La Rochelle reçoit Bayonne ce samedi (16h30) avec la ferme intention de sortir de la spirale infernale.
Ronan O’Gara, plus tranchant que jamais, règle ses comptes et lance le choc.
Il aura suffi d’une chronique, publiée dans l’Irish Examiner, pour enflammer la fin de semaine du côté de Deflandre. S’il s’est montré avare de mots lors de sa très courte conférence de presse – 23 secondes, chronométrées par Midi Olympique –, Ronan O’Gara s’est largement rattrapé dans la presse irlandaise, livrant une analyse sans filtre de la situation de son club, mais aussi une charge à peine voilée contre son ancien collègue Grégory Patat, aujourd’hui à la tête de l’Aviron Bayonnais.
« Je sais juste que depuis janvier, nous avons beaucoup parlé mais nous n’avons rien fait », lâche-t-il sans détour, alors que les Maritimes n’ont connu qu’une seule victoire depuis le début de l’année 2025. « Bayonne vient ici samedi et il est temps d’agir. »
Le souvenir cuisant de l’aller
Et comme un symbole des maux rochelais cette saison, le match aller contre Bayonne reste en travers de la gorge du technicien irlandais. Ce jour-là, les Basques avaient humilié les Rochelais (37-7) dans l’écrin de l’Anoeta Stadium. Une claque encore vive dans l’esprit d’O’Gara, qui ne manque pas de glisser quelques piques bien senties :
« Nous avons été complètement humiliés par Bayonne. […] Après la victoire, je pense que Grégory a apprécié la conférence de presse d’après-match. Il expliquait le rugby à tout le monde et m’a même donné quelques conseils. Cela a rappelé à quel point les gens oublient vite. »
Puis, plus tranchant encore :
« Je ne serais pas moi-même si je n’admettais pas que je n’ai pas oublié cela. Mais je ne joue pas samedi, je suis dans les gradins. »
Le ton est donné. Le match est lancé.
Deux trajectoires qui se croisent
Les deux hommes se connaissent bien. Ils ont partagé le même staff à La Rochelle, sous les ordres de Jono Gibbes entre 2019 et 2021. Après le départ du Néo-Zélandais, O’Gara avait été promu manager général, évinçant indirectement Grégory Patat, qui avait alors rebondi à Bayonne. Trois ans plus tard, le Gersois mène l’Aviron vers ce qui pourrait être sa première qualification en phase finale du Top 14, pendant que La Rochelle, elle, lutte pour rester dans la course.
« Nous devons briser le cycle, mettre fin à la négativité », martèle O’Gara. Avant de lâcher ce cri du cœur :
« Très bien. Joli. En termes simples, maintenant ? Nous avons besoin d’une put*** de performance. »
Des scénarios cruels et une série noire
Cette saison, la réussite semble avoir déserté les rangs maritimes. Défaite cruelle dans les derniers instants contre le Munster, match nul à domicile contre Castres alors qu’une victoire tendait les bras… Les occasions ratées s’empilent.
« C’est l’histoire de notre saison », constate amèrement l’ancien ouvreur du XV du Trèfle.
Il cite notamment l’exemple du Castrais Louis Le Brun :
« Je l’ai vu rater cinq ou six tentatives à 30 mètres face aux poteaux cette saison. Et contre nous, il en tape une de 58 mètres en angle dans les derniers instants, et une victoire devient un match nul. »
À quatre points du Top 6, et huit d’une éventuelle place de barragiste, La Rochelle n’a plus le droit à l’erreur. Le discours d’O’Gara traduit autant l’urgence que la tension palpable au sein du club.
« Quand vous avez le vent en poupe, vous n’avez pas besoin de faire de calculs. C’est tellement facile et tout coule de source. […] Et maintenant ? Put***, qu’est-ce que je donnerais pour une victoire. Une ! »
Samedi, contre Bayonne, l’heure ne sera plus aux regrets ni aux piques. Mais à la vérité du terrain.
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3 Commentaires
Il aurait peut être mieux valu se taire
O’gara, après la victoire de Toulouse en finale avait bien dit que les Toulousains allaient lui dire comment jouer..
A chaque fois ces conférences de presse sont des suites de langues de bois au moins avec O’Gara c’est intéressant.