La victoire du Stade Toulousain sur la pelouse de Mayol, dimanche, en quart de finale de Champions Cup (21-18), a laissé un goût amer à certains supporters toulonnais. Non pas pour des raisons sportives, mais en raison d’un geste capté après le coup de sifflet final : celui de Jean Bouilhou, entraîneur des avants toulousains, les deux bras levés, avec un doigt tendu sur chaque main.

Pour beaucoup, il s’agirait ni plus ni moins que de deux doigts d’honneur.

La scène, figée par une capture d’écran et largement relayée sur les réseaux sociaux, a rapidement suscité l’indignation de nombreux fans du RCT. Le geste de l’ancien troisième ligne international semble être adressé en direction de la tribune Lafontan, quelques secondes après la qualification des Toulousains pour les demi-finales. Un timing qui n’a fait qu’attiser les réactions.

Sur les réseaux, les interprétations divergent. Certains observateurs rappellent que cette tribune, bruyante et parfois hostile, a pu réserver un accueil musclé au staff et aux joueurs visiteurs.

« Mais ça ne justifie en rien ce geste très décevant de la part d’un éducateur qui devrait plutôt montrer l’exemple« , fustige Patrick Fornet via France Bleu. D’autant plus que, comme le rappellent certains internautes, la tribune visée abrite notamment le carré présidentiel, où étaient notamment installés le président du RCT, Bernard Lemaître, et la maire de Toulon. Difficile de les imaginer en train d’insulter le staff adverse.

Pour autant, du côté du club toulonnais, la volonté est plutôt à l’apaisement. « On n’est pas trop sûrs qu’il s’agisse du majeur. Et surtout, on est bons perdants« , tempère-t-on dans l’entourage du président Lemaître, préférant ne pas porter réclamation auprès de l’EPCR.

Contacté par Ici Provence, le service communication du Stade Toulousain se dit, de son côté, « pas au courant » de ce geste pourtant abondamment relayé sur les réseaux sociaux. Aucun rapport d’incident n’a d’ailleurs été établi par le commissaire de match auprès de l’instance organisatrice.

En l’absence de sanction ou de citation, Jean Bouilhou bénéficie donc, pour l’instant, du bénéfice du doute. Mais l’image, elle, continue d’alimenter les conversations bien au-delà des lignes de touche.