Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier est notamment revenu sur la défaite concédée contre le Stade-Toulousain, dimanche à Mayol.

Il confirme avoir revu le match à la télévision. Extrait:

Je l’ai revu dès dimanche soir. À chaud c’est dur, à froid encore plus dur, mais il faut accepter la défaite, c’est la loi du haut niveau et Toulouse mérite sa victoire.

Il indique n’avoir aucun regret sur la composition d’équipe et sur le coaching. Extrait:

Je n’ai pas de regrets sur ça. J’ai fait un coaching très tôt, vous l’avez vu, par rapport à la fraîcheur de nos avants. Il me semblait que c’était quand même la clé du match nous concernant. J’ai plutôt des regrets sur des scénarios de match, notamment le début de la deuxième mi-temps, par exemple, je parle d’un regret d’efficacité.

Il regrette cependant le carton jaune écopé par Baptiste Serin. Extrait:

Les Toulousains aussi ont été indisciplinés, mais ils n’ont pas encaissé autant de points que nous en infériorité numérique. Quand un neuf prend un carton jaune, on prend deux essais derrière, donc c’est énorme. Eux, on met trois points. Tu sens que quand ils prennent ce jaune, ils coupent le rythme, on est un petit peu à leur main, et nous, on subit, forcément, on subit.

Le début de la seconde période me dérange. On va en parler avec les joueurs, mais il faut se servir de ça pour être encore meilleur. Notre équipe, elle progresse. On a des regrets sur ce match, c’est évident, mais j’en ai moins que le quart de finale contre la Rochelle la saison dernière.

Il confirme que l’absence de Baptiste Serin a fait du mal au RCT. Extrait:

Baptiste fait partie des joueurs qui comptent quand il est sur le terrain. Là, ce qui nous pénalise beaucoup, c’est que tu prends un carton jaune avec ton demi de mêlée, qu’il soit Baptiste ou un autre. Donc oui, déjà, son absence nous pénalise, mais surtout le carton jaune. Mais bon quand des joueurs leaders ne sont pas là, il faut que d’autres à côté prennent le relais.

Il concède que Toulon est encore loin d’être le Stade-Toulousain. Extrait:

On n’est pas encore du tout le Stade toulousain dans son ensemble, de par l’institution, de par les joueurs qu’ils ont, les jeunes, etc. On ne se compare pas du tout à Toulouse. On essaie de rivaliser avec eux, comme toutes les équipes. Tu as envie de battre les meilleurs. Les meilleurs aujourd’hui, ce sont eux, mais est-ce qu’ils sont imbattables ? Non, c’est une équipe qui a beaucoup de qualités, qui est très difficile à jouer, mais on peut les battre.

Il explique ce qu’il manque encore au RCT pour se rapprocher du Stade-Toulousain. Extrait:

Sur l’ensemble du match, Toulouse mérite le match. Il nous manque vraiment de marquer sur nos temps forts. Nous n’avons pas réussi à franchir la ligne et quand nous ne sommes pas loin il y a un petit en-avant. On a des scénarios de match où il faut être très précis et on les perd. On les perd dans les moments clés, c’est le haut niveau. Quand tu es dans le dernier carré de « Coupe d’Europe », c’est que tu fais partie des plus grandes équipes d’Europe. Là, on est en quart de finale. Ça faisait longtemps qu’on n’y était pas allé. 

Ce qui m’intéresse, c’est que le groupe progresse. Le club et l’institution progressent. Mais il y a encore beaucoup de travail. Je le sais, il faut continuer. Il faut avoir une vision assez claire et avoir un recrutement ciblé qui va nous permettre de franchir des étapes. Dans notre état d’esprit, on évolue bien. Je le vois dans la façon de travailler aux entraînements, sur certains matchs aussi. Bien sûr que je suis déçu parce qu’une victoire contre le Stade toulousain ça aurait validé certainement beaucoup d’efforts. Mais encore une fois, on a vu des progrès et il faut appuyer dessus.

Selon lui, le RCT manque encore d’expérience dans les matches couperets. Extrait:

Ce groupe n’a pas connu les grandes années du RCT que j’ai eu la chance de connaître. Très peu dans l’effectif en tout cas. Ici les gens ont été très gâtés et depuis quelques années ils sont aussi très déçus. Et là c’est en train de revenir. Quand je parle de pression négative, c’est à la fois de découvrir ces matchs-là qui comptent. Et en trois ans, on a joué quatre matchs qui comptent, quatre matchs couperets de phase finale, j’ai envie d’en jouer 20 des matchs comme ça. Il faut que notre groupe joue des matchs comme ça pour finalement bien les aborder et les réussir. Toulouse, si je prends les trois, quatre dernières années, ils ont joué le triple de matchs importants. Voilà, au-delà de leur expérience commune qui est supérieure, ils ont le triple de matchs qui comptent en référence commune.

Questionné sur sa décision de faire entrer cinq avants d’un seul coup, il confirme un pari risqué. Extrait:

Oui pari risqué, mais je pars du principe que pour battre le Stade toulousain, il faut prendre des risques. Ça peut se retourner contre toi mais je ne pense pas que ça ait été le cas là. Il fallait tenter des choses donc je n’ai pas de regrets par rapport à ça.