Découvrez comment sont gérées les commotions cérébrales par la Fédération française de boxe. De quoi inspirer le monde du rugby ?

Découvrez comment sont gérées les commotions cérébrales par la Fédération française de boxe. De quoi inspirer le monde du rugby ?

Le mercredi 16 avril 2025 à 18:34 par David Demri

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Dans un sport aussi brutal que la boxe, la santé des athlètes est un sujet de préoccupation constant. Au cœur de ce débat, les commotions cérébrales sont aujourd’hui prises très au sérieux par les instances médicales.

Membre de la commission médicale de la Fédération française de boxe (FFB), via L’Equipe le docteur Amine Benounane rappelle l’importance de la protection des boxeurs, notamment lorsqu’ils subissent un K.-O.

Pour Amine Benounane, l’idée de laisser un combattant reprendre après une commotion cérébrale est tout simplement inconcevable. Extrait :

Laisser un boxeur continuer son combat, alors qu’il vient de subir une commotion cérébrale ? Impossible. Ce serait non-assistance à personne en danger. 

Jean-Robert Lainé, arbitre mondial WBA, souligne l’importance d’intervenir au bon moment, même si le boxeur n’est pas allé au tapis. Extrait :

L’intégrité physique du boxeur est notre priorité, savoir détecter lorsqu’il est en souffrance… Il faut observer ses yeux, son comportement, la façon dont il encaisse les coups, les mouvements de la tête. 

Mais lorsque le boxeur va au sol et ne se relève pas dans les dix secondes, la décision est sans appel.

Là encore, Jean-Robert Lainé précise les critères d’arrêt immédiat, même si le combattant retrouve ses appuis. Extrait :

Même s’il se relève, je peux l’arrêter, s’il a le regard vide, fuyant, n’est pas réactif à mes instructions, qu’il tarde à se remettre en garde ou lorsque ses jambes tremblent. 

En boxe professionnelle, des temps de repos obligatoires sont imposés selon le scénario du combat.

En cas de défaite par K.-O., le repos peut aller jusqu’à 360 jours. L’évaluation du boxeur par un médecin est alors capitale.

Amine Benounane explique comment il diagnostique une commotion. Extrait :

En posant quelques questions, comme le jour, le lieu où on est ou le nom de son adversaire, on voit s’il est désorienté et a subi une commotion cérébrale. 

Dans ces cas, un rapport est transmis à la présidente de la commission médicale, et des examens complémentaires peuvent être exigés, comme une IRM.

Mais selon Amine Benounane, le plus grand défi reste la prévention… à l’entraînement. Extrait :

Nous avons une maîtrise pendant les combats, mais pas à l’entraînement, où je suis persuadé qu’il y a encore plus de commotions cérébrales. Inciter l’entraîneur à pousser son boxeur à évoluer dans la bonne catégorie… son cerveau risque davantage une commotion cérébrale. 

À l’heure où la science éclaire de plus en plus les impacts des traumatismes crâniens, la Fédération française de boxe entend renforcer ses protocoles de prévention, aussi bien en compétition qu’en préparation.

Un combat indispensable pour la santé et l’avenir des boxeurs.

De quoi inspirer le monde du Rugby ?

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