Après Chabal, un ancien international bleu se confie sur ses pertes de mémoire !

Après Chabal, un ancien international bleu se confie sur ses pertes de mémoire !

Le mardi 15 avril 2025 à 13:57 par David Demri

4 Commentaires

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Les témoignages d’anciens rugbymen évoquant des troubles neurologiques post-carrière se multiplient.

Après les révélations frappantes de Sébastien Chabal sur ses pertes de mémoire, un autre ex-international français, Patrick Tabacco, a lui aussi pris la parole pour alerter sur les conséquences durables des chocs encaissés durant une carrière professionnelle.

Invité de 100% Radio, l’ancien troisième ligne du XV de France (18 sélections), aujourd’hui âgé de 51 ans, a livré un témoignage troublant sur les trous de mémoire qui affectent son souvenir de ses années de joueur. Extrait :

Je n’ai aucun souvenir des finales que j’ai jouées. J’ai l’impression que c’est mon frère qui a vécu cette carrière-là et que j’ai été spectateur de sa carrière. Comme si ce n’était pas moi qui étais sur le terrain ce jour-là. 

Une confession saisissante, surtout lorsqu’on se rappelle que Patrick Tabacco a été double champion de France avec le Stade Français, en 2003 et 2004.

Ce genre de révélations ne semble cependant plus étonner les anciens joueurs. Patrick Tabacco lui-même n’a pas été surpris par les déclarations de Sébastien Chabal sur les commotions cérébrales subies au cours de sa carrière.

L’ancien joueur de Colomiers, Paris, Pau et Castres a poursuivi en évoquant ses propres difficultés à se remémorer les moments-clés de sa vie de rugbyman. Extrait :

J’ai très peu de souvenirs de mes matchs, j’ai quelques flashs de certaines rencontres, et encore c’est difficile, il faut que je creuse. J’ai surtout perdu toutes les émotions, toutes les sensations et toute la pression que l’on pouvait vivre dans ces moments-là. 

Pour autant, Patrick Tabacco distingue clairement les effets de ces troubles sur sa vie sportive et personnelle.

Il confie en effet que ses souvenirs de famille sont intacts, contrairement à ceux liés à sa carrière professionnelle. Extrait :

 J’ai souvent eu tendance à dire que c’est lié au fait qu’on était dans des états un peu seconds dans ces moments-là. Surtout quand on est sur le terrain et qu’on manque d’oxygène, on manque de lucidité. Donc je pense que l’on mémorise beaucoup moins les choses que dans le civil. 

Un point qui le différencie de Sébastien Chabal, lequel révélait récemment avoir oublié la naissance de sa propre fille.

Ces témoignages s’ajoutent à une liste grandissante de voix qui s’élèvent pour alerter sur les séquelles invisibles du rugby professionnel. Un sujet de plus en plus central dans le débat autour de la santé des joueurs, et qui interroge sur les limites de l’engagement physique dans un sport où les contacts sont omniprésents.

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4 Commentaires

  1. Pierrot83400 15 avril 2025 at 14h- Répondre

    Je ne me souviens pas de lui…

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    • Caramelblut 15 avril 2025 at 18h- Répondre

      Toi aussi tu as des oublis!! Va vite voir un neurologue! Lol

  2. loule 16 avril 2025 at 13h- Répondre

    Il a raison de faire la différence. Un joueur de devant à cette époque là encore se motivait et se mettait régulièrement dans une sorte d’état second juste avant de pénétrer sur le pré. Dans cet état là on « imprime » beaucoup moins l’instant présent, je pense qu’il a raison. Maintenant, arriver à déterminer ce qui relève de cet état de ce qui relève des chocs reçus, cela me semble difficile. Néanmoins il donne une indication importante le concernant, à savoir que ses souvenirs familiaux sont intacts, les chocs ne faisant pas la distinction entre souvenirs de Rugby et souvenirs familiaux…

  3. Penherasie 17 avril 2025 at 09h- Répondre

    La grosse différence est que Chabal est questionné sur son parcours autrement personne ne le sais car lui il n’en parle pas, là j’ai l’impression qu’on ve faire du Me Too version rugby et cela setait grave pour les futures générations