Ce dimanche 13 avril, l’enceinte bouillonnante de Mayol a été le théâtre d’un quart de finale haletant entre le Rugby Club Toulonnais et le Stade Toulousain.

Une rencontre intense, conclue dans les dernières secondes par une pénalité de Thomas Ramos, offrant la victoire aux visiteurs (21-18). Et dans cette confrontation électrique entre deux bastions du rugby français, un homme a cristallisé l’attention : Melvyn Jaminet.

L’arrière varois, formé à Perpignan, a porté les couleurs toulousaines durant la saison 2022-2023. Son retour sur le devant de la scène face à son ancien club n’avait rien d’anodin.

Une polémique entourant son transfert à Toulouse – notamment autour d’un supposé autofinancement de sa clause libératoire – a refait surface à l’approche de ce choc, ajoutant une tension particulière à cette opposition déjà riche en enjeux.

Mais sur le terrain, Jaminet a répondu avec sang-froid. Impeccable face aux perches, il a signé un sans-faute au pied (6/6), inscrivant à lui seul l’intégralité des points de son équipe. Une performance d’orfèvre qui n’a toutefois pas suffi à faire basculer le sort du match en faveur des Varois.

À l’issue de la rencontre, le manager de Toulon, Pierre Mignoni, a tenu à calmer les esprits et à saluer le comportement de son joueur, sans céder au sensationnalisme.

« Melvyn est le joueur qu’il doit être », a-t-il déclaré avec sérénité. « Un joueur adulte et il est en train de le montrer donc c’est bien. Je vous l’avais dit : il n’y avait pas de revanche particulière avec Toulouse, qui est un club qu’il respecte. Mais voilà, il fallait faire le match et il a fait, à l’image de ses coéquipiers. »

Pas de revanche donc, mais une prestation solide et exemplaire pour Jaminet, qui a su faire parler son talent malgré la pression et l’émotion. Un match dans le match, sur fond de contexte tendu, que l’arrière a abordé avec la maturité d’un cadre.