Amnésie de Sébastien Chabal : La FFR veut mettre en place un process pour protéger les joueurs !

Amnésie de Sébastien Chabal : La FFR veut mettre en place un process pour protéger les joueurs !

Le vendredi 11 avril 2025 à 10:24 par David Demri

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Le président du comité médical de la FFR a réagi ce vendredi pour BFMTV aux confidences de Sébastien Chabal sur ses sérieux trous de mémoire. Olivier Capel a notamment rappelé les initiatives mises en place au sein de l’instance nationale pour accompagner les joueurs et anciens internationaux du XV de France.

Anciennement en poste au LOU Rugby et président du comité médical de la Fédération française de rugby, Olivier Capel a côtoyé Sébastien Chabal pendant sa carrière sur les terrains de rugby. Au lendemain du terrible aveu de l’ex-international aux 62 sélections, qui a perdu le souvenir de ses matchs, le médecin a alerté sur les risques d’amnésie et sur les trous de mémoire dont sont victimes certains professionnels ou ex-joueurs.

« Tout d’abord j’ai réagi en me disant ‘Sébastien, tu dois consulter et tu dois faire le point de ce que tu dis’. C’est-à-dire qu’il faut évaluer les troubles de la mémoire qu’il a, savoir s’ils sont anciens et s’ils sont évolutifs« , a ainsi assuré Olivier Capel lors d’un passage à l’antenne de BFMTV. « Il faut aussi savoir quelle en est la cause. Donc ma première remarque c’était de dire qu’il faut l’évaluer. On peut dire qu’on a des troubles de la mémoire, mais c’est tellement important que je pense qu’il faut consulter un médecin et je l’invite à le faire. »

« Savoir si l’amnésie est sévère, si elle évolutive et quelle en est la cause »

Refusant de minimiser les problèmes neurologiques de Sébastien Chabal, ce médecin du sport a réitéré cette envie de diagnostiquer plus clairement les troubles dont l’ex-avant afin de mieux l’accompagner.

« Après je me suis un petit peu penché sur le reportage et Sébastien évoque aussi des souvenirs d’enfance avec ses grands-parents à la ferme. Donc il n’a pas non plus un trou dans la raquette qui est complètement du début à la fin de sa vie », a enchaîné le membre de la FFR. « Donc c’est pour ça qu’il a besoin d’être évalué. Reste à savoir d’où viennent ses troubles de la mémoire. Après, bien sûr, Sébastien a une amnésie et il la décrit très bien. »

Un process avec des « bilans sanguins » et des « IRM »

Mais le cas Chabal n’est pas isolé dans le rugby. En France comme à l’étranger, plusieurs grands noms ou anciens internationaux ont partagé leurs propres problèmes de santé après des commotions ou chocs répétés pendant leur carrière.

« Il y a d’autres témoignages du même type avec des joueurs étrangers et des joueurs français qui souffrent de ces symptômes. Reste à savoir si on les attribue au rugby. Pour des cas oui parce que ça correspond à une époque où les chocs étaient assez importants et où, surtout, la commotion n’était pas tellement considérée ou diagnostiquée comme elle l’est aujourd’hui« , a enchaîné Olivier Capel. « Donc oui, bien sûr, on cherche à mettre en place toute une filière. C’est un projet de la Fédération sur une filière qui permettrait de suivre, de diagnostiquer ces encéphalopathies chroniques post-traumatiques. »

Avant de préciser un peu plus tard: « On va essayer de mettre en place un process et une filière avec des bilans sanguins ainsi que des IRM ouverts aux internationaux qui décrivent des symptômes. Que ce soit pour des joueurs encore en activité ou des joueurs qui sont sortis de l’activité professionnelle. »

Adapter le règlement vers « un sport moins traumatogène »

Au-delà du traitement des commotions et du suivi médical des anciens joueurs, le président du comité médical de la FFR a rappelé le besoin de limiter certains chocs. Olivier Capel a rappelé que certaines initiatives mises en places au niveau amateur avaient permis de réduire certaines lésions.

« Il faut savoir que dans les divisions amateures, le plaquage se fait au niveau des hanches et pas au niveau des épaules« , a encore détaillé le médecin auprès des BFMTV. « On vient de comparer les résultats issus de nos assureurs sur les dernières années, dans les divisions où le plaquage est plus bas et au niveau des hanches comparées à celles où c’est au niveau des épaules, on a plus de 50% de diminution des coups. Donc probablement aussi des lésions de type commotion. »

Avant d’insister sur l’évolution des mentalités au sein des instances: « Il faut faire valoir ce règlement adapté vers un sport moins traumatogène et c’est la politique de la Fédération auprès de World Rugby. Et d’ailleurs, d’autres pays ont suivi la modification des règles et ont aussi imposé cette modification de la hauteur de plaquage dans leurs divisions amateures. »

Via RMC Sport

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1 Commentaire

  1. Bibou83000 11 avril 2025 at 13h- Répondre

    Nous aussi on se rappelle plus de lui c’est grave ?