Ce week-end se sont joués les huitièmes de finales de la Champions Cup.

Ce lundi, Midi Olympique dévoile le meilleur joueur du week-end.

Et c’est le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Facundo Isa qui est désigné meilleur joueur de la journée.

Auteur d’un début de match raté avec un ballon cafouillé devant sa ligne amenant le premier essai des Saracens, l’international Argentin a ensuite fait parler son talent et sa détermination en seconde mi-temps.

Le journaliste Marc Duzan revient sur la prestation XXL du Varois contre les Anglais. Extrait:

« Il était la nonchalance faite chair, le paradoxe d’un buffle sans intention. On le croyait là sans être sûr qu’il y soit vraiment. Et puis il y a eu ce match, ce huitième de finale de Champions Cup : Toulon-Saracens.

Là, sous le soleil de Satan et dans un stade à guichets fermés, Facundo Isa, que l’on annonce d’ailleurs à Pau la saison prochaine, fut simplement diabolique. Après une première période morne et erratique comme le furent celle de ses coéquipiers, il s’est ainsi arraché à sa propre torpeur, n’était plus un numéro 8 mais une guerre à lui seul : sur la pelouse, Isa fracassait, ventilait, dispersait du Briton avec frénésie. Les Anglais rebondissaient sur lui comme un souvenir honteux. Ils étaient les figurants dans le rêve d’un titan réveillé. »

Pour rappel, Facundo Isa est annoncé sur le départ. Ce-dernier va probablement rejoindre la Section Paloise dès cet été. Extrait:

« Isa, qui quittera donc peut-être la rade en fin de saison pour n’avoir su convaincre plus tôt ses dirigeants, n’était plus le nonchalant que l’on connaissait ces derniers mois : il était possédé. Par quoi ? Par l’idée même de montrer qu’il reste, avec le Castrais Abraham Papali’i, le Leinsterman Caelan Doris et le Rochelais Gregory Alldritt le meilleur numéro 8 du vieux continent.

Il aura ainsi fallu ce samedi pour que l’Argentin, auteur d’un triplé et mille autres merveilles, fasse oublier ses absences passées. Pour qu’il devienne, l’espace de soixante-dixminutes, l’homme le plus présent du monde. Parce qu’Isa n’a pas joué un bon match, samedi. Il a livré un manifeste, donné une leçon. Mais pourquoi diable a-t-il autant attendu pour le faire ? »