Ce samedi, l’Aviron Bayonnais affrontera les Bulls à l’occasion d’un huitième de finale de la challenge Cup.

Les Basques ne font clairement pas de cette compétition une priorité.

Ainsi, plusieurs cadres seront laissés au repos et ne joueront pas contre les Suf-Africains.

Il faut dire que Bayonne veut tout donner pour le Top 14 et tenter de se qualifier pour les phases finales du championnat.

Pour autant, les Bayonnais veulent faire bonne figure contre les Bulls.

L’entraîneur adjoint de Bayonne, Joël Rey s’est confié via Midi Olympique. Extrait:

Je pense que c’est une opportunité exceptionnelle. J’entends les gens qui vont regarder la composition et qui vont dire qu’on fait tourner, mais aujourd’hui, il ne faut pas se mentir. Sur nos trois derniers matchs, nous avons eu six ou sept blessés.

Samedi, on va jouer avec des garçons, peut-être pas titulaires habituellement, mais je sais qu’on veut absolument gagner ce match. C’est une opportunité qui n’arrive pas souvent et qui peut nous permettre de continuer l’aventure, dans une compétition que l’Aviron n’a jamais vraiment jouée. Il faut avoir de l’ambition ! Tu ne peux pas construire une équipe qui veut progresser en Top 14, en se désintéressant du Challenge, où tu t’es qualifié.

Ce match, il faut le gagner. L’effectif est ce qu’il est, mais tous les joueurs disponibles se sont entraînés cette semaine. Les autres sont blessés. De l’ambition, on en a. On l’a redit jeudi matin aux joueurs. Cette réception des Bulls, ce n’est pas un match de gala. C’est un match de phase finale qu’on veut gagner.

Il refuse de dénigrer cette compétition. Extrait:

On a la grande chance de recevoir le huitième. Sur le quart, ça devient très intéressant. Quand dans ton club, tu n’as pas beaucoup de titres depuis pas mal d’années, à part le Pro D2, et que tu as l’occasion de faire un quart de finale, il faut le jouer à fond !

Cette compétition, je l’ai gagnée et ça a été un tremplin pour l’avenir. Il y a des équipes qui, dernièrement, ont remporté le Challenge et ça leur a permis de passer un cap. Je pense à Lyon, Montferrand ou Toulon. Ce n’est pas une compétition à dénigrer, comme on pourrait le croire.

Il répond à ceux qui affirment que Bayonne fait tourner son effectif. Extrait:

Il y a peut-être deux joueurs qu’on aurait pu mettre, mais qui ont beaucoup joué jusque-là et qui seront au repos, par choix (Guillaume Rouet et Manu Tuilagi, NDLR). Les autres, ils se sont entraînés toute la semaine. C’est notre effectif du moment ! Pour jouer les deux compétitions, il faut vraiment être très armé. Seuls Toulouse et l’UBB le sont.

Selon lui, Bayonne ne se brule pas les ailes avec cette compétition pour emmagasine de l’expérience. Extrait:

Non. On compose, à ce moment de la saison, avec les blessés qu’on espère récupérer sous quinze jours (Bosch, Segonds, Bordelai, Bruni, NDLR). Sur un match comme ça, tu emmagasines de l’expérience, tu ne te brûles pas les ailes. Les Bulls sont rugueux et solides devant. C’est une préparation pour le déplacement à la Rochelle. Si on est capables d’être présents en mêlée et en touche, on le sera aussi contre La Rochelle.

Je vous rappelle que des blessés, il y en a partout, dans toutes les équipes. […] Il ne faut pas oublier que Noa Traversier a joué le dernier match de Challenge avec nous. Il était accompagné de deux ou trois autres jeunes. S’il faut, ils rejoueront avec nous ce week-end. Il faut vraiment y aller à fond. À chaque fois que tu veux gérer, c’est là que tu te blesses. Je n’oublie pas, aussi, que ces derniers mois, nous avons blessé un ou deux mecs en ne faisant rien. Là, ce sera un entraînement bien engagé face aux Bulls.

Pour des joueurs, ce match, c’est du pain béni. Tevita Tatafu, depuis janvier, n’a pas piétiné Jean Dauger tous les week-ends. C’est un match pour le remettre à son meilleur niveau. Facundo Bosch a un coup (à la clavicule, NDLR), Vincent Giudicelli, qui est un très bon talonneur, va revenir à la compétition. Nadir Megdoud, qui était déçu de sa dernière performance, va rentrer. On va remettre plein de joueurs en concurrence avec les autres. Ils ont faim, et face à un très bel adversaire, on va préparer La Rochelle.