Le rugbyman international Thomas Ramos a choisi de briser le silence autour d’un sujet encore trop méconnu : l’endométriose.

Dans un témoignage poignant accordé au Parisien-Aujourd’hui en France, l’arrière du XV de France et du Stade Toulousain raconte le combat éprouvant de son épouse, Sophie Ramos, face à cette maladie gynécologique qui touche une femme sur dix.

Thomas Ramos revient sur le moment où ils ont appris le diagnostic et l’impact que cela a eu sur leur quotidien. Extrait :

On ne connaissait pas la maladie avant que Sophie ne soit diagnostiquée. Ça a été un moment un peu brutal dans notre jeune vie de couple. On ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Le joueur toulousain évoque les souffrances de son épouse, confrontée à des douleurs intenses et persistantes. Extrait :

Elle ressentait énormément de douleurs, elle n’arrivait même pas à rester assise en cours

L’endométriose, maladie encore mal comprise, provoque d’importantes douleurs et peut aussi impacter la fertilité, compliquant encore davantage le quotidien des femmes qui en souffrent.

Thomas Ramos reconnaît qu’au début, il avait du mal à saisir l’ampleur de la maladie. Extrait :

Au début, on ne savait pas ce qui se passait, et je lui disais souvent qu’elle stressait ou qu’elle se mettait trop de pression. Des choses que ces femmes-là entendent trop souvent »

Après avoir vu son épouse traverser de nombreuses épreuves avant même d’obtenir un diagnostic, Thomas Ramos insiste sur l’importance d’une meilleure prise en charge et d’un soutien accru. Extrait :

Il faut en parler, mieux comprendre cette maladie et soutenir les femmes dans leurs démarches. Les gens ne comprenaient pas ce qui lui arrivait, jusqu’à ce qu’on lui diagnostique l’endométriose. Je me suis dit que je devais essayer de faire connaître ça, à mon échelle, et j’ai décidé de m’engager avec l’association EndoFrance.

C’est une fierté, en tant qu’homme, de dire que je suis ouvert à discuter d’une maladie de femme, mais aussi d’une maladie de couple. Les personnes les plus proches, qui voient souffrir leur compagne, leur sœur ou leur femme, sont des hommes. Il y a tellement de choses à faire, rien que dans la prise en charge. Si on devait s’amuser à compter combien les traitements pour Sophie ont coûté, ça serait un truc à se claquer la tête contre un mur.

En prenant la parole, le joueur espère sensibiliser davantage le public et encourager une reconnaissance plus large de cette maladie qui affecte tant de femmes dans l’ombre.