La Fédération Française de Rugby (FFR) s’interroge sur l’inégalité de traitement entre les suspensions de Garry Ringrose et Romain Ntamack.

Alors que l’Irlandais a pu inclure un match de l’URC dans sa sanction, le Français s’était vu refuser cette possibilité en Top 14.

Un choix qui suscite l’incompréhension du côté français, poussant la FFR à solliciter des explications auprès de World Rugby selon les informations de Midi Olympique.

Une décision qui fait débat

À l’approche de l’affrontement entre l’Irlande et la France, prévu le 8 mars à Dublin, la décision du comité des Six Nations concernant Garry Ringrose suscite de vives interrogations.

Sanctionné après un carton rouge contre le pays de Galles, le trois-quarts centre du XV du Trèfle a vu sa suspension réduite de trois à deux matchs. Si cette clémence n’est pas inhabituelle, c’est surtout l’application de la sanction qui interpelle.

Contrairement à Romain Ntamack, qui n’avait pas pu compter un match de Top 14 dans sa suspension après son exclusion en ouverture du Tournoi, Ringrose a été autorisé à inclure la rencontre entre le Leinster et Cardiff en URC.

Cette décision lui permet donc d’être éligible dès le match suivant de l’Irlande, une faveur refusée au joueur français.

« Comme tout le monde, nous avons été très surpris quand nous avons appris la décision de SNRL (Six Nations Rugby Limited) concernant Garry Ringrose, en comparaison des modalités d’application de la sanction qui avaient été imposées à Romain Ntamack« , a déclaré Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR, via Midi Olympique.

« Les deux cas nous semblaient pourtant très comparables… C’est la raison pour laquelle nous avons sollicité World Rugby pour une demande d’explications. Il faut qu’on nous éclaire sur ce qui a pu motiver une telle différence. »

Une justification qui interroge

Selon Midi Olympique, la Fédération irlandaise aurait fourni un document précisant que Ringrose était censé jouer avec le Leinster contre Cardiff afin de retrouver du temps de jeu.

Cet argument a convaincu la commission de discipline des Six Nations, composée notamment de l’avocat Matthew Weaver et des anciens joueurs internationaux Leon Lloyd (Angleterre) et Stefan Terblanche (Afrique du Sud).

Cependant, cette explication ne satisfait pas la FFR. En effet, Fabien Galthié avait affirmé que Romain Ntamack aurait pu être libéré pour disputer le match entre Toulouse et Clermont, dans l’optique de retrouver du rythme après sa blessure. Une affirmation confirmée par le club toulousain, qui avait assuré vouloir aligner son joueur.

« Ce qu’on voit, en regardant dans le passé, c’est que Garry Ringrose n’a jamais joué avec sa province lors de ces matchs intercalaires du Tournoi des Six Nations« , poursuit Lhermet. « Avec les informations à notre disposition, rien ne laisse penser que cela aurait été le cas cette fois-ci. Voilà pourquoi nous avons formulé une demande d’explications. »

Depuis 2016, l’Irlandais n’a en effet jamais pris part à une rencontre de championnat durant le Tournoi, un élément qui alimente encore davantage les doutes du côté français.

Pour l’instant, la FFR attend des éclaircissements de la part de World Rugby, dans l’espoir de comprendre les critères qui ont conduit à ce choix.