Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaitre s’est longuement confié via l’émission One Two Trillo animée par François Trillo.

Lors de cet entretien, le patron du RCT a évoqué son avenir.

Il confirme songer à prendre du recul dans les mois à venir et déléguer la présidence comme cela se fait souvent dans le rugby Français.

Cependant, il ne lâchera pas le club et restera toujours le pilier du club puisque le RCT n’est pas à l’équilibre sur le plan financier. Extrait:

« Je ne passe pas la main parce qu’on a gagné. Il faudra que je passe la main un jour ou l’autre car tout le monde sait l’âge que j’ai et je fatigue. Il y a plusieurs façons d’être président, comme en ce moment à savoir dès le matin à 7h30 jusqu’au soir, faire du management et du micro management. Ou l’être comme d’autres présidents d’une façon plus distante. J’aimerai passer à cette seconde étape et je vais le faire d’ailleurs.

Je ne vais pas lâcher le morceau car le club est dépendant de moi sur le plan financier. On n’est pas encore à l’équilibre. On y tend mais ce n’est pas encore fait. Après, si je trouve un super repreneur, je serais très heureux. Mais il faudra qu’il regroupe de nombreuses conditions : qu’il soit fan de rugby, qu’il aime le RCT, qu’il soit capable de s’intégrer dans ce milieu très particulier… Il faut qu’il soit un bon manager. Il faut quelqu’un qui soit dans l’ambition.

Si tu prends un club comme Toulouse pour lequel j’ai beaucoup d’admiration, ils ont tout gagné mais ils ont toujours envie de gagner. Donc on peut toujours faire plus et mieux. A l’époque, dans les années 70, c’était Béziers qui me faisait rêver. C’était fou ! Donc si jamais on ne gagne pas cette année, ce sera pour l’an prochain. L’an prochain, ce sera une meilleure opportunité car avec ce qu’il se fait, la cohésion et le recrutement judicieux que l’on a fait, je crois qu’on sera meilleurs l’an prochain et dès le début de la saison. »

Concernant un éventuel repreneur, Bernard Lemaitre indique qu’il faudra qu’il regroupe de nombreuses qualités. Extrait:

« C’est difficile de trouver un repreneur pour un club de rugby. La valeur d’une entreprise est fixée par le cours de bourse. Un club de rugby c’est différent. Il y a le prix comptable des actions que tu détiens. Ce n’est pas énorme. Et tu as envie d’être remboursé des investissements que tu as fait. Compte tenu de ce que j’ai fait, ça donne déjà un certain prix. Ceci dit, je n’en fait pas une question d’argent. Je souhaite surtout, plus que tout, c’est que le club soit repris par quelqu’un qui réunisse les conditions que j’ai dit. Ca se fait par relations, par l’intermédiaire de gens dont c’est le métier, des hommes d’affaires, des gens qui sont à l’affut sur certains secteurs.

S’il n’aime pas le rugby, il n’a rien à faire là. Il faut aimer le rugby, le jeu, les joueurs, l’équipe et pas seulement l’équipe première. J’ai des Espoirs qui sont formidables. Malheureusement il y a eu une entourloupe la saison dernière. Il y a eu un match entre Toulouse et Castres, Toulouse devait gagner mais Castres a porté réclamation car un joueur de Toulouse ne devait pas être sur la feuille de match. Castres a gagné. Il y a eu une conséquence sur le classement du championnat, sur le trois qui devait être deuxième, c’était nous. Donc on n’a pas pu jouer la finale. Mais j’ai une équipe des Espoirs qui monte.

Il y a le projet RCT Passion que Pierre Mignoni anime et qui est extrêmement porteur. Dans deux ou quatre ans on va en recueillir  les fruits. C’est la synergie des 120 clubs qui nous entourent, ils ont tous signé un partenariat avec nous : on les aide et ils nous font parvenir leurs meilleurs joueurs. L’avenir est intéressant pour quelqu’un qui aime le rugby et qui aime construire. »