Le pilier droit international Géorgien du Rugby Club Toulonnais, Beka Gigashvili s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier s’apprête à défier le Stade-Français Paris au Stade Mayol, ce samedi à l’occasion de la 17ème journée du Top 14.

A 33 ans, le solide pilier Varois est très rarement blessé.

Il explique vouloir toujours tout donner pour l’équipe, même quand physiquement ça va moins bien. Extrait:

« Quand je vois mes équipiers qui s’entraînent d’une manière dure, je ne peux pas accepter de ne pas faire comme eux. Ça me gêne beaucoup d’être ménagé par le staff.

Je suis allé jusqu’à la limite. Je ne pouvais tout simplement plus marcher. À l’entraînement, je me suis déchiré les deux cuisses. J’ai quand même essayé de faire des sprints, mais c’était tout simplement plus possible de continuer. »

Beka Gigashvili indique jouer avec des douleurs récurrentes depuis sept ans maintenant.

Mais cette fois-ci, il a été contraint de se faire opérer en raison d’une pubalgie beaucoup trop douloureuse. Extrait:

« Je joue avec des douleurs depuis sept ans. J’ai mal aux adducteurs, j’ai enchaîné avec une pubalgie. Je traîne ça, mais c’est quelque chose qui est normal. Je ne connais pas un rugbyman qui joue sans douleur. J’ai tenté de me faire infiltrer en début de saison. Honnêtement, ça a bien fonctionné. J’ai juste un peu trop forcé par la suite (sourire). Maintenant, je me sens beaucoup mieux, même si les douleurs persistent. Si elles restent ainsi, ça tiendra. »

Dans la foulée, il rappelle que le rugby est sa passion et qu’il a toujours envie de jouer, même diminué. Extrait:

« Le rugby est ma vie. J’ai toujours envie de jouer. Je ne peux pas décliner une opportunité. Ma famille me dit parfois de réfléchir, mais je joue aussi pour eux. Je veux rendre la confiance de mes entraîneurs et rendre le plus fier possible mes proches. C’est tout ce qui compte pour moi. Une carrière est courte. Je ne veux pas perdre de temps. C’est déjà trop de louper un ou deux matchs. »

Désormais, il n’a qu’une seule envie : aider Kyle Sinckler et Emerick Setiano au poste de pilier droit et aller le plus loin possible avec le RCT. Extrait:

 « Je me dois d’épauler Setiano depuis la blessure de Sinckler. La concurrence est énorme à notre poste. C’est une bonne chose. Maintenant, même si ça a été compliqué en début de saison pour moi, je suis heureux de voir la forme de l’équipe. Les années précédentes ont été dures. Cette fois, je sens qu’il y a quelque chose de spécial.

Le club est calme et tranquille. On connaît une progression constante, on se tire vers le haut. Je sens qu’on peut finir la saison sur une bonne note. J’espère qu’on aura un titre ! Je m’imagine gagner une finale avec ce groupe. Je me lève tous les jours pour ça. »