Le demi-de-mêlée international Français Maxime Lucu a été libéré par Fabien Galthié.

Ainsi, ce-dernier va pouvoir jouer avec l’Union Bordeaux-Bègles, ce samedi contre Bayonne.

Interrogé via Sud-Ouest, il savoure de pouvoir rejouer en Top 14, en plein Tournoi des Six-Nations. Extrait:

Ça me permet de retrouver le groupe, d’avoir un peu de temps de jeu. Quand tu ne joues pas pendant trois semaines, tu as envie de retrouver la forme et basculer sur ces matchs-là. Ce sont des choses que j’ai habitude de faire maintenant : j’étais revenu en club pour la réception de Lyon (20-22, 15e journée) mais aussi pour le match à Clermont (32-27, 9e journée) lors de la tournée de novembre. Quand on est 42 dans le groupe France, on sait très bien que cette possibilité existe. Là, je suis juste content de retrouver le terrain.

Il est conscient que la concurrence est très forte à son poste, en équipe de France. Extrait:

C’est assez clair dans ma tête, la hiérarchie a été établie dès le début. La concurrence est très forte sur le poste de demi de mêlée. Être dans les 42, c’est déjà une grosse performance. Quand on voit que Baptiste Serin, Baptiste Couilloud ou Baptiste Jauneau n’y sont pas… Moi, j’ai la chance d’y être. Après, il y a forcément une déception de passer de n°2 à n°3. Mais je vais à Marcoussis avec le meilleur état d’esprit pour aider l’équipe. Quand Nolann (Le Garrec) s’est blessé lors de la tournée de novembre, je suis passé remplaçant. Il faut se tenir prêt quand l’opportunité se présente.

Dans la foulée, il confirme qu’il est toujours difficile de basculer de l’équipe de France au club durant ces périodes de doublons. Extrait:

Non, quoi qu’on en dise, ce n’est pas facile. Surtout pour le dernier match face à Lyon (20-22) où on est rentré en club deux jours avant. J’avais passé la semaine à Marcoussis, j’avais manqué tous les entraînements de l’UBB. On travaille un peu de la même manière en sélection et en club mais il faut passer des lancements de jeu du XV de France à ceux de Bordeaux en l’espace de deux jours. Tu ne participes qu’à la mise en place de veille de match où tu fais tout en marchant. Tu n’as pas les automatismes avec les mecs. Cette semaine a été particulièrement difficile à gérer. Pour ce week-end à Bayonne, c’est complètement différent puisque je suis revenu à Bordeaux dès dimanche. J’ai pu travailler normalement avec l’équipe.

Il indique avoir voulu basculer direct sur le match de l’UBB plutôt que de ruminer le match des Bleus perdu contre l’Angleterre. Extrait:

Le samedi, tu ne peux pas rester sur ta déception du mercredi. Quand tu rentres, il faut rebasculer direct et se donner à fond pour le club pendant cinq jours. Ça se prépare mentalement. Au début, quand je rentrais avec les 14 joueurs libérés par le XV de France, il m’arrivait de faire des matchs où j’étais là sans être là. Il a fallu apprendre à gérer ça, se poser les bonnes questions. Mais ce travail mental est indispensable.

Tu es forcément déçu quand tu n’es pas gardé mais il faut savoir transformer cette déception en quelque chose de positif. Nicolas (Depoortere) a bien su le faire l’an dernier, comme à Toulon où il est allé chercher sa première sélection au pays de Galles. C’est cet état d’esprit là qu’il faut avoir. On s’aide entre nous car on est tous dans le même wagon à faire les allers-retours. Avant, je rentrais seul en club, je ne savais pas trop comment m’y prendre. J’étais là sans être là, j’étais éteint.