Patrice Collazo : « Je m’étais dit que je ne le ferais plus car je l’ai déjà fait deux fois… »

Patrice Collazo : « Je m’étais dit que je ne le ferais plus car je l’ai déjà fait deux fois… »

Le jeudi 13 février 2025 à 14:52 par David Demri

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Le technicien Français Patrice Collazo a rejoint le Racing 92 en tant que manager sportif, à la place de Stuart Lancaster.

Sa mission ? Faire en sorte de maintenir le Racing 92 en Top 14 le plus rapidement possible.

Interrogé via L’équipe, le technicien a expliqué qu’il ne souhaitait pourtant plus intervenir de la sorte, en tan que pompier.

Mais il a finalement cédé. Extrait:

Je m’étais dit que je ne le ferais plus car je l’ai déjà fait deux fois, à Brive puis à Montpellier, et que c’est contraignant. Ça demande une adaptabilité de tous les instants. Quand le président (Jacky Lorenzetti), avec lequel j’ai toujours eu des rapports cordiaux, m’a appelé, j’étais très surpris. Le Racing, c’est le club où j’ai fini ma carrière de joueur et commencé ma carrière d’entraîneur (avec les Espoirs). J’ai entraîné pendant deux ans, on a décroché un titre, et ça n’était pas arrivé chez les jeunes depuis très longtemps. Avec le président, notre échange a duré dix minutes, on est très vite tombé d’accord et on s’est tapé dans la main.

Il fait ensuite un état des lieux de l’équipe Francilienne suite à son arrivée. Extrait:

Il m’a fallu quarante-huit heures pour bien voir les choses, et ce qui m’a surpris, c’est que les joueurs avaient beaucoup d’énergie à l’entraînement mais qu’il a fallu freiner. Trop d’énergie, c’est contre-productif. Ils avaient certainement des choses à évacuer. C’est une situation nouvelle pour eux, ça ne fait pas partie des habitudes de la maison. Ça a secoué le président et ça, les joueurs l’ont senti. On a discuté, pour savoir comment ils voyaient la situation. Je leur ai posé une question : « Quelle image voulez-vous renvoyer ? »

Il fait ensuite preuve d’humour. Extrait:

On a travaillé les mauls et les ballons portés (sourire). Non, c’est une plaisanterie… J’ai lu ça aujourd’hui (mercredi) et ça m’a fait sourire… On a axé l’entraînement sur l’équilibre, sur la façon de le retrouver. Car si on a une ligne de trois-quarts qui va à deux cent à l’heure et des avants qui ne se déplacent pas et ne gagnent pas la ligne d’avantage, il va nous manquer quelque chose…

J’ai aussi mis un cadre de discipline car on est trop sanctionnés en matches. Mais il faut avancer par petites touches. J’ai interrogé les joueurs sur le système de jeu, pour faire évoluer les choses. Mais on ne va pas faire jouer le Racing à contre-courant. C’est une équipe un peu hybride, mais ce n’est pas parce qu’on est hybride qu’il ne faut pas combattre… Avec le staff, qui avait déjà avancé dans ce sens, on a trouvé un système qui convient à tout le monde et qui, je l’espère, nous permettra d’être efficaces, avec nos qualités.

Il rappelle que le Racing 92 va jouer le maintien cette saison. Extrait:

J’ai dit aux joueurs que nous ne disputions pas le Top 14. Nous, nous jouons le Top 3 (en bas de classement). C’est la réalité. On a maintenant un bloc de trois matches. C’est du très court terme car à cette période de Tournoi, le calendrier est segmenté. On s’est conditionné pour le Top 3, et ensuite, quand on sera sortis de ce Top 3, on verra comment faire pour jouer le Top 14. La réalité, elle est factuelle, c’est le classement, ce sont les points, c’est Vannes (samedi, 16h30) qui devient, de par ce fait, un concurrent direct.

Je n’ai pas la prétention d’apprendre aux joueurs du Racing comment jouer au rugby. Il y a une belle ligne de trois-quarts, c’est une belle équipe, tout ce qui a été fait techniquement avec Stuart (Lancaster), dans un système offensif, c’est quelque chose qui va servir aujourd’hui et perdurer. Avec ça, on va gagner du temps. Mais il y a quelque chose d’incompressible, c’est gagner la ligne de front, la ligne d’avantage.

Ça commence par le joueur qui porte le numéro un, ça commence devant, par les basiques. On va pousser le curseur sur certaines choses mais on ne peut pas faire jouer le Racing comme une autre équipe. Son jeu est basé sur la vitesse, sur le déplacement, c’est une équipe très athlétique. Elle n’est pas monolithique. J’en ai entraîné, des équipes monolithiques qui avaient besoin de faire des ballons-portés pendant quatre-vingts minutes. Le Racing ne jouera pas comme ça. Mais le juge de paix, c’est samedi.

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1 Commentaire

  1. Batigol 13 février 2025 at 21h- Répondre

    Il a rendu Toulon monolithique surtout… qu’on lui fasse encore confiance me sidère