Un moment d’émotion intense a précédé la rencontre du XV de France contre le Pays de Galles, vendredi 31 janvier.

Avant le coup d’envoi du premier match du Tournoi des VI Nations, un hommage appuyé a été rendu à Medhi Narjissi, jeune demi de mêlée et capitaine de l’équipe de France des moins de 18 ans, disparu tragiquement en mer en Afrique du Sud, le 7 août dernier. Ses parents étaient présents au Stade de France pour cet hommage bouleversant.

Un message d’amour et une minute d’applaudissements

Les 80 000 spectateurs ont pu lire sur les écrans du stade un message émouvant de sa famille :

« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où on est. On t’aime Medhi ».

Un texte poignant signé de ses parents et de sa sœur Inès, restée à Agen. Une minute d’applaudissements a ensuite été respectée par l’ensemble du public, rendant un ultime hommage au joueur de 17 ans.

Jalil Narjissi, son père, s’est exprimé sur cet instant fort en émotion, ce dimanche 2 février dans les colonnes du Parisien :

« C’est un moment qui nous a fait du bien. On a ressenti la chaleur venant de tout ce monde qui applaudissait. La douleur est toujours aussi forte mais humainement, ce soutien pour notre fils, c’est beaucoup pour nous. Mais on aurait tellement préféré qu’on applaudisse Medhi pour ses exploits sur le terrain. »

Un départ prématuré du Stade de France

Après cet hommage, la famille Narjissi a quitté les tribunes sans assister au match.

Une épreuve insurmontable pour eux, comme l’explique Jalil Narjissi :

« Je ne peux plus. Pour moi, c’est fini. C’était avec Medhi. Le rugby m’a tout donné et il m’a tout pris. Il était impossible pour nous de regarder ce match. Le rugby, c’est terminé pour moi. Je le vivais à travers mon fils. Aujourd’hui, c’est une souffrance, c’est beaucoup trop douloureux. C’est impossible. Cette histoire a détruit un enfant, une famille. »

Une enquête en cours

L’ancien joueur professionnel s’est également exprimé sur l’information judiciaire pour homicide involontaire ouverte le 15 octobre 2024, faisant la lumière sur les circonstances du drame. « Medhi a fait confiance à la FFR. Ce n’est pas normal ce qui est arrivé. Il avait 17 ans, il n’avait rien demandé. Nous avons confié notre fils mineur à une institution et il a disparu. Une enquête est en cours, elle fera toute la lumière là-dessus. Je fais confiance à la justice. »

Un hommage d’une rare intensité pour un jeune talent parti trop tôt, laissant un vide immense dans le cœur de ses proches et du monde du rugby.