L’EPCR fonce-t-elle droit dans le mur avec ce format de la Champions Cup ?
L’EPCR fonce-t-elle droit dans le mur avec ce format de la Champions Cup ?
Le mercredi 22 janvier 2025 à 23:07 par David Demri
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Les phases de poules des Champions Cup et Challenge Cup ont offert un spectacle impressionnant, avec des stades pleins, des records d’audience et une avalanche d’essais. Cependant, sous cette apparente réussite se cache une compétition qui s’éloigne de son modèle initial, l’ancienne H-Cup, et qui soulève désormais des débats sur son format actuel.
Comme le rappelle Midi Olympique, sur le terrain, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 613 essais inscrits en 84 matchs, soit une moyenne de plus de sept essais par rencontre. Cela témoigne d’un rugby résolument tourné vers l’attaque, en grande partie grâce à l’introduction de nouvelles règles favorisant un jeu plus rapide et plus dynamique.
Les spectateurs ont répondu présents, avec plus d’un million de personnes dans les stades et des pics d’audience impressionnants, comme les 2,7 millions de téléspectateurs en France lors des phases de poules. L’attrait de la compétition s’est aussi fait sentir au niveau des plateformes numériques, avec une hausse de 70 % du trafic web sur les sites de l’EPCR.
Des matchs tels que Stade Toulousain contre Ulster ou RC Toulon contre Glasgow Warriors ont attiré l’attention, avec des affiches spectaculaires et des performances de grande envergure. Cette dynamique a suscité un véritable engouement, notamment au sein des familles présentes dans les stades ou devant leurs écrans. Cette popularité pourrait-elle être un levier pour attirer de nouveaux licenciés et élargir la base du rugby ?
Cependant, derrière ces succès se cache une réalité moins reluisante. De nombreux matchs ont été marqués par des écarts impressionnants, avec 23 matchs sur 48 où l’écart de points dépassait les 20. Une tendance qui a rendu certains matches prévisibles et a diminué le suspense de la phase de poules. Antoine Dupont, capitaine du Stade Toulousain, a lui-même exprimé sa surprise devant les scores parfois trop larges.
Cette domination de quelques clubs met en lumière les déséquilibres structurels de la compétition. La crise du rugby anglais et gallois, combinée au désengagement des provinces sud-africaines, a entraîné une situation où les équipes les plus fortes écrasent leurs adversaires. Les déplacements en Afrique du Sud, souvent perçus comme un défi supplémentaire, contribuent à cette impression de compétition à sens unique, soulevant des questions sur la crédibilité de ce format moderne.
Face à ces critiques, l’EPCR défend son choix de format. L’organisateur souligne que le précédent système, qui favorisait les clubs mieux classés dans des poules plus faciles, était souvent pointé du doigt pour manquer d’équité. Le tirage au sort actuel, qui semble plus aléatoire, aurait pour objectif de rendre la compétition plus ouverte et imprévisible.
Alors que la Champions Cup fête sa 30e édition, l’EPCR se trouve à un tournant. Si le spectacle est au rendez-vous, il est nécessaire de trouver un équilibre entre un jeu offensif attrayant et une compétitivité renforcée. Les records d’audience témoignent d’un intérêt croissant pour cette version moderne du rugby, mais l’enjeu reste de savoir si ce format pourra perdurer sans ajustements. La quête du format parfait reste ouverte.
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Le rugby européen n’est plus autant costaud qu’avant
Pour moi, prendre les 5 meilleurs des 3 championnats + gagnant petite coupe d’europe. Tu as 16 équipes, 4 poules de 4, tout le monde se joue, les 2 meilleurs sortent, quart demie et finale. Comme à la belle époque. Et on devrait appeler ça, la Heineken cup. Ou Hcup