A l’approche du match de Champions Cup entre Sale et Toulon programmé ce dimanche à 18h30, l’ancien manager des deux équipes, Philippe Saint-André s’est confié via L’équipe.

Il se souvient de ses années passées à Sale.

Elles étaient assez particulières. Extrait:

« On s’entraînait à Carrignton, juste au début de la rue qui menait aux installations grand luxe de Manchester United et Manchester City. Un peu SDF dans des algécos, on n’intéressait personne. Alors on invitait les ­médias à bouffer le jeudi midi. Un chef nous mitonnait des jacket potatoes avec du poulet. Les journalistes de foot adoraient venir passer un moment convivial, ­bouffer aux côtés de Jason ­Robinson ou Chabal. »

Il est ensuite recruté par le Rugby Club Toulonnais en 2009.

Il raconte son transfert. Extrait:

« À Sale, j’avais 300 jours de pluie par an. Quand Mourad Boudjellal m’a recruté à Toulon en 2009, j’ai eu 300 jours de soleil par an.

Kennedy (Brian, président-milliardaire du club anglais) avait tellement de business qu’il déléguait, me filait un budget et une liberté ­totale. J’avais dû le supplier pour qu’il vienne en conférence de presse. Boudjellal était, disons, plus présent. Après mon premier match, j’ai parlé aux joueurs dans le vestiaire avant d’aller en salle de presse. Mourad y était déjà installé et parlait. »

Dans la foulée, Philippe Saint-André évoque la forme actuelle du XV de la Rade. Extrait:

« Toulon est en pleine évolution : la saison dernière, cette équipe était plus dans le combat et l’occupation. La voilà qui mue vers un jeu plus ­total, avec un effectif de qualité et un Baptiste Serin au sommet de son art.

Les Sharks sont déroutants : à Bristol, le jour du Boxing Day ils l’ont emporté 38-0. Mais la semaine dernière ils ont pris 40-0 chez les Stormers (où le RCT s’était imposé 14-24). Sur leurs terres, ils vont vouloir se racheter. Il y aura du vent, il va faire froid… Sale est une équipe rugueuse, ­capable de taper dur. »