Le deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Swan Rebbadj a effectué son grand retour à la compétition dimanche dernier lors du match de Champions Cup contre les Harlequins à Mayol.

Blessé depuis plusieurs mois, le joueur Varois n’avait plus joué depuis le 15 juin dernier et le barrage perdu à domicile contre le Stade Rochelais.

Interrogé via Var-matin, son petit frère Rayan Rebbadj a exprimé sa fierté de voir son frère fêter son 150ème match avec le RCT. Extrait:

« Une immense fierté. Il n’y a pas beaucoup de mecs qui peuvent dire qu’ils ont joué 150 matches avec Toulon. C’est quelque chose. On ne va pas dire que c’est une légende (sourire) mais pas loin, hein. Il a beaucoup d’expérience, il est international (3sélections) et c’est une personne très importante au club.

Évidemment que j’aurais aimé être avec lui sur la pelouse pour ce moment, mais j’étais quand même dans le groupe. J’ai pu vivre ça dans le vestiaire avec lui. C’est l’essentiel. C’est mon grand frère: forcément, c’est particulier. J’espère suivre ses traces.

Swan, ce n’est pas quelqu’un qui stresse. Il vit au jour le jour. Ce qui doit arriver arrivera. Il y a un bon Dieu. S’il doit se faire mal, il se fera mal. C’est ce que nous a dit notre mère depuis tout petit. C’est comme ça. »

De son côté, Swan Rebbadj est revenu sur cette blessure : une fracture du cinquième métatarse.

Il explique pourquoi cette blessure a pris beaucoup de temps pour être soignée. Extrait:

« J’ai dû prendre mon mal en patience. Ça a été un petit peu difficile parce que je me sentais bien sur la pré-saison et, à ce moment-là, on m’a dit que j’allais devoir me faire réopérer. J’avoue que j’ai pris un petit coup au moral. Sachant que je revenais déjà de blessure il n’y avait pas si longtemps… Mais bon, je ne pouvais rien y faire. J’ai pris sur moi et comme l’a dit Pierre Mignoni: résilience. »

Il explique être très heureux d’avoir pu reprendre la compétition. Il savoure. Extrait:

« Je n’ai pas eu d’appréhension, que du plaisir. Ma blessure, ce n’était pas comme un croisé ou une épaule. Là, tu peux stresser un peu. Sur les premiers contacts, les premiers chocs. Mais le pied, en général, ça se passe mieux.

Alors, cette reprise, je l’ai bien vécue. Juste, quand on revient de blessure, on se sent toujours… fatigué (rires). Un peu oxy quoi. Mais il y avait aussi cette 150e avec Brian Alainu’uese. C’était symbolique de la faire avec lui, à Mayol. Ça fait plaisir! »

Le jeune deuxième ligne Matthias Halagahu ne manque pas de lui rendre un bel hommage. Extrait:

« Plus jeune, je l’ai eu pour exemple… et je l’ai toujours! Il a fêté son 150e match en pro, mais quand on sait le nombre de pépins qu’il a eu, il devrait avoir dépassé les 250. C’est un plaisir de le récupérer avec nous. »

Le pilier Varois Daniel Brennan enchaine. Extrait:

« Je ne le connaissais pas personnellement mais on avait déjà joué l’un contre l’autre. C’est un enfant du club. C’est bien de voir des joueurs qui grandissent ici fêter leur 150e match sous le même maillot. Il n’y en a pas beaucoup. Il marque l’histoire de Toulon. C’est quelque chose de grand.

Swan, c’est quelqu’un de très sérieux. On sait que, sur ce début de saison, il a eu beaucoup de difficultés à revenir de sa blessure au pied mais il ne nous a jamais lâchés. Le voir à nos côtés sur la pelouse, combattre avec nous, que ce soit derrière moi en mêlée ou n’importe où sur le terrain, ça fait plaisir. Il mérite d’être de retour. C’est un grand monsieur. »