Ronan O’Gara répond aux critiques à sa manière !
Ronan O’Gara répond aux critiques à sa manière !
Le samedi 11 janvier 2025 à 0:13 par David Demri
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Dimanche, le Stade Rochelais accueillera le Leinster au Stade Marcel-Deflandre, à l’occasion de la 3ème journée de la Champions Cup.
Interrogé via Midi Olympique, le manager Rochelais Ronan O’Gara a précisé que le beau temps devrait être au rendez-vous, dimanche. Extrait:
C’est différent parce qu’on a tous, je pense, regardé la météo et il est prévu un ciel bleu et du soleil (dimanche). Prendre plaisir, représenter notre club, c’est le plus important pour nous dimanche. On a passé une bonne semaine, on n’a pas fini la préparation, demain (samedi) est important mais le plus important c’est comment on va attaquer dimanche. Je trouve que les joueurs ont pris beaucoup de responsabilités cette semaine et c’est très intéressant.
Il ne cache pas s’être énervé à plusieurs reprises contre ses joueurs, en début de saison. Extrait:
Oui. C’est certain que, dans mon management, j’étais énervé contre certains et j’ai essayé de montrer du « tough love » (« qui aime bien, châtie bien », N.D.L.R.), mais ça n’a pas marché. Les joueurs ne sont pas coupables, c’est moi. Si l’option A ne marche pas, tu dois essayer l’option B. Moi, je suis ouvert, j’aimerais gagner des choses, j’aimerais continuer de progresser dans ce métier.
Et aussi, j’ai créé des liens très forts avec beaucoup de joueurs ici. C’est une période un peu difficile mais je ne veux pas bouder ou jeter de jouet par terre. Ce n’est pas dans ma personnalité. Le plus important, c’est qu’on travaille ensemble. Mon approche envers certains était trop exigeante et c’est moi qui dois changer ça.
Il concède s’être trompé avec Antoine Hastoy, en l’écartant du groupe durant trois semaines. Extrait:
Je pense qu’il y a un bon changement envers Antoine (Hastoy) qui est un joueur hyper important dans le club. Moi je pensais à une façon de faire des choses, mais il n’avait pas besoin de cette approche. Si tu penses que de le laisser isolé pour quelques semaines c’est une bonne idée…
Ce n’est pas une bonne idée. C’est dans ce contexte que j’apprends avec mon staff. Ce qui est bien avec le groupe, ici, c’est qu’il n’y a pas de barrière. On a toujours gagné en partageant les responsabilités, on va toujours progresser dans le partage. Parce que c’est un club qui doit avoir une énorme fierté ces derniers cinq ans et, dimanche, on va le montrer.
Il a ensuite parlé de l’indisponibilité de Will Skelton, touché à une cheville. Extrait:
Non, malheureusement pas. Mais la saison est longue, c’est le mois de janvier. J’ai besoin que les autres prennent leurs responsabilités maintenant et portent le groupe vers plus de matchs européens à la maison […] La forme est là – peut-être pas pour les deux derniers matchs – mais elle est là. C’est bien de voir les possibilités dans la vie, dans le rugby, et pas les menaces. On était tous, moi le premier, négatifs ces six dernières semaines. Ce n’est pas intéressant. Tout est possible. On peut finir dans les six en championnat, on peut continuer de jouer à la maison en Champions Cup.
Questionné sur les critiques effectuées sur son club depuis le début de la saison, il réagit. Extrait:
J’ai toujours été critiqué dans ma carrière. Plus tu as de succès, plus tu es critiqué. C’est normal. J’adore ça. Il n’y a pas beaucoup de managers qui ont gagné deux fois la Champions Cup et qui se sont retrouvé à 1 minute 30 du doublé (Top 14-Champions Cup, en 2023, N.D.L.R.). J’aimerais le refaire. Le passé ne m’intéresse pas. Par contre, dans les périodes difficiles, tu te souviens de ça : c’est quoi ma motivation ? C’est quoi mon rêve? Qu’est-ce que j’aimerais amener à cette équipe ? Je suis le plus responsable, mais ce n’est pas une pression, c’est un énorme privilège. J’ai une super connexion avec Greg (Alldritt), qui est le capitaine. Je suis confiant : on va avoir une meilleure version de nous cette semaine.
Il n’a pas manqué de mettre un petit coup de pression à ses joueurs. Extrait:
Les joueurs sont maintenant en train de décider dans les prochaines heures ce qu’ils vont faire ce week-end, dans ce match. Il y a une chose qui est non négociable pour nous : dimanche, c’est la performance. Moi, depuis que je suis ici, je parle toujours de la performance. Oui, on a gagné deux finales. La différence entre gagner une finale et jouer une finale est énorme. Il n’y en a pas beaucoup dans la salle qui comprennent ça. Peut-être qu’ils comprennent, mais entre comprendre et le vivre, c’est complètement différent.
Je trouve qu’après le match de Toulouse, on a fait un reset. C’est bien. C’est un peu comme une première semaine d’une nouvelle compétition. Parce qu’en Europe, l’opportunité est vraiment intéressante. Avec un match à domicile contre Leinster, une très grande équipe. Je pense qu’on a tous pris conscience de nos forces cette semaine et c’est important de le montrer.
Pour conclure, il a expliqué sa décision d’aligner 7 avants sur le banc des remplaçants et seulement un arrière. Extrait:
L’entraîneur du Leinster, c’est Jacques Nienaber qui a gagné deux Coupes du Monde (avec l’Afrique-du-Sud). Le plus grand compliment, je pense, quand tu joues contre son équipe, c’est de faire un 7-1. Mais il y a une raison derrière ça aussi, parce que j’ai des mecs suspendus et des blessés. J’avais la possibilité de mettre Hugo (Reus) sur le banc, et j’ai beaucoup réfléchi, avec son pied gauche. Mais à part ça, il y a juste beaucoup plus de compétition devant.
Les matchs, en janvier, se jouent beaucoup plus devant, mais notre choix pour ce match, c’est de renforcer devant avec la capacité d’avoir Paul (Boudehent), Judi (Judicaël Cancoriet), « Leps » (Levani Botia), Matthias (Haddad-Victor) comme centres-ailiers. Ihaia West ? Il est blessé, oui. C’est parce qu’avec cette mentalité, pour les trois-quarts, de faire 80 minutes, je l’ai forcé à s’entraîner vite et fort lundi. Au réveil, mardi matin, les sensations n’étaient pas bonnes. J’ai besoin de lui cette saison, donc on a décidé de faire une petite procédure médicale et on va le retrouver le plus vite possible. J’espère dans deux semaines.
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