Le pilier droit du Rugby Club Toulonnais, Beka Gigashvili s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin.

Ce-dernier s’est notamment exprimé sur sa blessure contractée l’été dernier, juste avant le début du Top 14.

Il explique comment est survenue sa blessure. Extrait:

« J’avais hâte! C’était vraiment long. Je me suis blessé juste avant le début officiel de la saison à La Rochelle. C’était la première fois que je pouvais faire toute la préparation avec Toulon. Les années précédentes, j’étais avec l’équipe de Géorgie.

Là, j’étais à fond, en pleine forme. Malheureusement, le vendredi juste avant le match, mes adducteurs ont lâché lors d’un entraînement avec contact. Se blesser à ce moment-là, ça a été très difficile à accepter. Je me suis dit que tout mon travail tombait à l’eau. »

Durant sa blessure, son épouse à mis au monde leur deuxième enfant : une petite fille. Extrait:

« J’avais déjà un petit garçon, Alexander. Alors là, une fille, c’est incroyable. Ils m’ont beaucoup aidé pendant cette période. Je le dis facilement, ma famille m’a permis de traverser cette étape. C’est la première fois que je me blessais aussi longtemps. C’était nouveau et bizarre. Mais si j’en suis là, c’est grâce à eux. Tous les jours en me réveillant, je pense à eux. Et quand je m’endors, je pense à eux. Je pense aussi au rugby, hein (sourire)! Mais la famille, c’est magnifique. »

Il concède cependant ne pas du tout aimer être blesser. Il est du genre très impatient et donc n’était pas de bonne humeur durant sa blessure. Extrait:

« Oh là là! Ceux qui me connaissent le savent: je suis un impatient. J’ai toujours envie de jouer. Là, pendant trois mois, j’avais un peu la tête baissée à la maison. Je n’étais pas forcément de bonne humeur (rires). Et c’était pire quand la saison a vraiment démarré. C’était encore plus dur. Je n’arrivais pas à comprendre que je ne pouvais pas jouer. Peu importe le physique, quand tu rentres chez toi, tu parles avec ta famille. C’est la vie. En tout cas, c’est la mienne. Alors oui j’en ai eu besoin. Et surtout, ça m’a fait du bien! »

Il a ensuite évoqué l’arrivée de Kyle Sinckler au RCT. Extrait:

« Sinckler ? C’est un pilier droit exceptionnel. Forcément, quand tu vois arriver quelqu’un d’aussi fort à ton poste, tu as envie d’être le meilleur, de pousser plus fort, de monter en puissance le plus rapidement possible. Nous sommes concurrents mais, avant tout, il y a de l’amitié et du respect. Ici, c’est la famille. Il n’y a que comme ça qu’on avance. J’en suis sûr. »

La Géorgie est confrontée à de gros problèmes politiques depuis quelques semaines. Cela peine énormément le solide pilier Toulonnais. Extrait:

« Je ne veux pas parler de politique, mais quand je vois ce qu’il se passe dans mon pays, et que moi je suis là, ne pouvant rien faire, c’est difficile à gérer. Je ne peux ni y aller, ni être avec les gens que j’aime. Alors je prends des nouvelles au téléphone. J’appelle souvent. Mais regarder cette situation de loin, c’est compliqué. »

Une chose est sûre : il compte continuer sa carrière internationale le plus longtemps possible. Extrait:

« C’est tellement fort. Je joue pour mon pays, pour ma famille là-bas, pour mon drapeau. C’est le plus important. C’est l’occasion de montrer au monde entier que la Géorgie existe. Je peux mourir pour mon pays et pour ce drapeau. »