Maxime Machenaud raconte son incroyable professionnalisme, dans les moindres détails
Maxime Machenaud raconte son incroyable professionnalisme, dans les moindres détails
Le lundi 16 décembre 2024 à 11:37 par David Demri
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Le demi-de-mêlée international Français Maxime Machenaud évolue actuellement du côté de Bayonne.
Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique.
Il dévoile quel est son secret pour garder la passion du rugby, lui qui souhaite prolonger sa carrière encore de plusieurs saisons. Extrait:
Le secret, c’est la passion. Je suis épanoui dans ce que je fais. À partir du moment où je prends du plaisir à l’entraînement et quand je joue, même s’il y a des sacrifices à faire, j’ai cette volonté de continuer.
Je passe mon diplôme d’entraîneur, j’entraîne les cadets de Bayonne, je me pose des questions sur mon après-carrière, mais je ne me vois pas en dehors du monde du rugby. C’est ce que je fais depuis l’âge de 4 ans.
Il explique être très intéressé par la préparation mentale. Extrait:
Plus je prends en maturité, plus je me pose des questions. Je suis moins dans l’insouciance de la jeunesse où je faisais du rugby pour jouer. En devenant père de famille, tu as des responsabilités différentes. Tu vieillis, tu perds des facultés physiques et tu essayes de les compenser au niveau mental. Le rugby est un sport qui fait mal et comme dans tous les sports de combat, le mental prend une part importante, autant que l’aspect physique, technique ou stratégique.
Je lis beaucoup, j’aime enregistrer des inspirations ou des méthodes que je trouve sur les réseaux sociaux. J’ai découvert, par exemple, la méthode Wim Hof. Elle agit beaucoup sur le mental, la respiration. Le bain froid, aussi, n’est pas une chose agréable, mais tu travailles ton mental, car tu fais une chose dont tu n’as pas envie et c’est bénéfique pour la récupération.
Sur le plan sportif, il souhaite encore jouer le plus longtemps possible. Extrait:
Jouer le plus tard possible tout en étant performant. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les mecs qui jouaient jusqu’à 40 ans : Sergio Parisse, Peter Stringer, Richard Wigglesworth… Quand tu es compétitif et en forme, pourquoi se mettre des limites ?
Il l’affirme : l’aspect financier entre également en compte. Extrait:
Ce serait mentir que de dire que ça n’entre pas en compte, mais ce n’est pas l’appât du gain qui me fait continuer. Le rugby est tellement difficile que si tu n’as que l’aspect financier, c’est triste.
Il indique s’intéresser également aux exercices de respiration. Extrait:
J’ai fait une formation sur une journée à Paris, on m’a montré le pouvoir de la respiration sur le corps humain. Le formateur m’a fait faire un maximum de pompes, en l’occurrence 56. On a ensuite fait des exercices de respiration pendant 20 minutes avec de l’apnée, puis j’ai refait une série de pompes. J’ai réussi à en faire 72 grâce au travail de respiration, qui a fait que mon corps était plus oxygéné. […] Quand tu as des respirations longues et intenses, ça fait baisser le stress, tu te focalises sur ton corps en te concentrant sur ta respiration. Dan Carter parle beaucoup, dans son livre, des zones bleues, qui représentent le calme, le moment présent et des zones rouges qui représentent l’échec ou le stress.
Il ne cache pas être suivi par un psychologue. Extrait:
Oui, je ne m’en cache pas. Je suis allé voir une psychologue du sport à Paris pendant six ans. À Bayonne aussi je vois quelqu’un. Mais ce n’était pas forcément que pour le rugby. Tout le monde a des coups durs dans la vie, c’est important de faire appel à quelqu’un. Quand quelqu’un est bien dans sa tête ou chez soi, ça se retrouve sur le terrain. Je suis d’ailleurs persuadé que toutes les blessures que j’ai eues, dans ma carrière, sont liées à une santé mentale qui n’était pas optimale.
Ça se démocratise, mais des choses sont-elles faites ? Pour l’instant, pas trop. Est-ce que ça intéresse les clubs, est-ce que c’est vers là qu’ils veulent tendre, ou sont-ils plus intéressés par la performance technique et physique ? Parfois, on peut se poser la question. Le rugby n’est pas un sport bon pour la santé physique alors il faut soigner, au maximum, sa santé mentale. C’est très traumatisant pour le corps.
Il indique rapidement détecter des joueurs en détresse psychologique. Extrait:
Oui, tu le vois. Ils sont moins souriants. À chaque fois que j’ai senti quelqu’un dans la difficulté parce qu’il ne jouait pas ou qu’il était blessé, j’ai toujours demandé au mec comment il allait. Le “est-ce que ça va ?”, il est déjà important. Tu n’occultes pas le truc. Tu n’as pas trop envie de rentrer dans l’intimité des autres quand ta relation avec eux n’est pas vraiment intime mais un leader, un capitaine, doit faire attention aux autres et s’en soucier. Les joueurs qui restent blessés longtemps ou ont des rechutes connaissent forcément la détresse psychologique. La compétition permanente, le fait de ne pas jouer, provoquent aussi ce type de mécanisme psychologique.
Il explique comment sortir de cette détresse. Extrait:
Grâce à l’entourage, aux amis. Avec ma femme, on parle énormément de notre bien-être. Ton entourage te connaît par cœur. Toi, tu n’as pas envie de te dire que tu ne vas pas bien, que tu es dans la difficulté. Tu te trouves toujours des motifs de satisfaction, des excuses. Là, on parle de force mentale, mais comment tu la travailles, comment tu arrives à te relever ? Moi, je me réfugie beaucoup dans le travail. Des fois un peu trop.
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